Si La Casa de Papel vous manque, Netflix a pensé à vous : le Professeur revient dans une série qui bouleverse tout
Quatre ans après avoir marqué l’histoire des séries télévisées avec son rôle iconique dans La Casa de Papel, Álvaro Morte retrouve le chemin de Netflix. L’acteur espagnol, mondialement reconnu pour avoir incarné Sergio Marquina, alias le Professeur, revient dans une fiction originale et intrigante : Duas Covas (Deux Tombes). Cette mini-série en trois épisodes créée par Agustín Martínez confirme la capacité du comédien à se réinventer et à surprendre son public.
Un retour remarqué pour l’acteur espagnol
Entre 2017 et 2021, Álvaro Morte a captivé des millions de spectateurs avec son rôle de stratège masqué dans La Casa de Papel. Quatre ans après l’ultime saison du phénomène planétaire, il revient sur Netflix dans un registre totalement différent. Dans Duas Covas, il interprète Rafael Salazar, le père d’une adolescente disparue, entraîné dans une spirale de douleur et d’obsession. Loin des braquages spectaculaires et de la mise en scène flamboyante de la série qui l’a révélé, l’acteur incarne cette fois une figure paternelle confrontée à l’absence et à la quête de vérité.
Ce retour coïncide également avec une participation attendue dans la saison 2 de Berlin, le spin-off centré sur le frère du Professeur. Mais dans Duas Covas, le défi est clair : offrir à Morte un rôle marquant, sans tomber dans l’ombre du personnage légendaire qui l’a fait connaître. Le pari semble réussi, car son interprétation plus intime et sombre dévoile une autre facette de son talent.
Une mini-série sous tension
L’intrigue de Duas Covas s’ouvre sur la disparition inexpliquée de deux adolescentes, Verónica et Mandy, toutes deux âgées de seize ans. Deux ans plus tard, l’enquête officielle étant close faute de résultats, leur grand-mère Isabel, incarnée par Kiti Mánver, décide de reprendre les recherches. Refusant l’inaction des autorités, elle se lance dans une quête de vérité qui flirte rapidement avec l’idée de vengeance et questionne la notion de justice personnelle.
L’atmosphère pesante, construite par le réalisateur Agustín Martínez, repose sur des silences appuyés et un rythme mesuré. Les trois épisodes imposent une narration condensée où chaque détail compte. Le choix de ce format court contraint mais intensifie la tension dramatique. On retrouve également Hovik Keuchkerian, inoubliable Bogotá de La Casa de Papel, dans un rôle secondaire mais fort en émotion, ce qui apporte un clin d’œil appréciable aux fans.
Premières critiques et réception du public
À sa sortie, Duas Covas a suscité la curiosité et un certain scepticisme. Les premières critiques se révèlent mitigées : seulement 56 % d’avis positifs recensés sur Rotten Tomatoes. Certains reprochent un rythme trop lent et une intrigue volontairement elliptique. Mais d’autres saluent le pari narratif, qui privilégie la psychologie et les non-dits aux retournements spectaculaires.
Au-delà des chiffres, le choix de confier le rôle central à Álvaro Morte s’impose comme une décision audacieuse. Il démontre qu’un acteur peut se libérer d’un rôle culte pour incarner des personnages radicalement différents. Là où La Casa de Papel jouait sur l’action et l’adrénaline, Duas Covas cherche à installer une tension psychologique, presque oppressante, qui s’adresse à un public avide de mystères sombres et de drames humains.
En définitive, ce retour signe une étape importante pour Morte, qui réussit à se détacher de son image de Professeur pour s’imposer comme un acteur polyvalent et profond. Si la mini-série divise, elle confirme une chose : Álvaro Morte continue d’intriguer et de fasciner bien au-delà du masque de Dali.