Ce jeu vidéo démoniaque ne recule devant rien : une violence gratuite qui divise, mais impossible de le lâcher
Après avoir retrouvé son indépendance, le studio francilien Streum On Studio revient sur le devant de la scène avec un projet ambitieux : Daimon Blades, un jeu d’action brutal à la première personne.
Positionné entre le FPS et le slasher, le titre promet des affrontements intenses et une expérience viscérale. J’ai eu la chance de découvrir le jeu avant son accès anticipé, voici mes impressions à chaud.
Le projet passion d’un studio français
Streum On Studio présente Daimon Blades comme un First Person Slasher, et l’appellation n’a rien d’exagéré. Dès les premières minutes, la violence s’impose comme une signature visuelle et mécanique. Les combats sont nerveux, exigeants, mais aussi terriblement satisfaisants. Frapper, parer et découper les démons du royaume de Daimon procure une sensation de puissance brute rarement atteinte dans le genre.
Le jeu s’appuie sur une structure roguelite, où chaque expédition dans le royaume infernal est générée aléatoirement. Impossible donc de prédire ce qui vous attend derrière chaque porte : chaque run est unique. Cette part d’imprévisibilité entretient une tension constante, mêlant appréhension et excitation. En parallèle, les mécaniques RPG enrichissent la progression : gestion d’équipement, personnalisation du héros et montée en puissance confèrent une dimension stratégique bienvenue.
Un FPS démoniaque… et coopératif
L’un des aspects les plus intéressants de Daimon Blades réside dans son système de corruption, véritable nerf de la survie. À chaque mort, votre personnage se corrompt un peu plus, jusqu’à une perte totale synonyme de retour à la surface. Ce concept donne une urgence dramatique à chaque tentative.
Mais là où Streum On innove, c’est dans la coopération jusqu’à quatre joueurs. La corruption est partagée par tout le groupe, ajoutant une couche tactique inédite aux expéditions. Ce mode multijoueur met en lumière la complémentarité des styles de combat et renforce le sentiment de camaraderie face à l’adversité. Le tout forme une base solide, prometteuse, mais encore perfectible pour s’imposer durablement sur le marché du FPS.
Un potentiel encore bridé par l’Early Access
Malgré des fondations enthousiasmantes, Daimon Blades souffre de certaines limites techniques et de contenu. Le bestiaire reste trop restreint pour maintenir un sentiment de découverte sur la durée, et la progression du personnage se révèle un peu lente. Les récompenses, qu’il s’agisse d’armes, d’artefacts ou de bonus de statistiques, demandent des heures de jeu pour être acquises — à condition de survivre.
Côté technique, l’expérience est encore fragile : interface austère, compatibilité manette à revoir, et quelques crashs frustrants viennent entacher le plaisir. Rien d’irréversible, mais des points à corriger d’urgence avant la sortie officielle.