« Si le monde est une scène » : la nouvelle série dramatique japonaise signée Fuji TV arrive sur Netflix le 19 octobre

Personne portant casquette devant lumières colorées.

Dans le Tokyo de 1984, les néons de Shibuya se reflètent sur les vitres des cafés enfumés, et les rêves d’artistes s’y consument lentement.

C’est dans ce décor vibrant et mélancolique que débute Si le monde est une scène (Pray Speak What Has Happened), nouvelle série japonaise signée Fuji TV, diffusée chaque semaine sur Netflix à partir du 19 octobre 2025.

Drame théâtral et profondément humain, la série explore la frontière floue entre création et destruction, ambition et désillusion, à travers le prisme d’un art qui libère autant qu’il dévore.

L’art comme obsession et rédemption

Au cœur de cette fresque mélancolique se trouve un jeune metteur en scène déchu, dont les rêves brisés l’ont laissé dériver sans but dans les rues de Tokyo. Sa trajectoire bascule lorsqu’il franchit les portes du mystérieux WS Theater, un lieu en marge du monde, habité par des artistes excentriques, des rêveurs fatigués et les fantômes d’un passé jamais tout à fait éteint.

Dans cet espace hors du temps, il redécouvre un souffle créatif qu’il croyait à jamais perdu. Mais cette renaissance a un prix : l’art, s’il peut sauver, exige tout. Il consume les âmes, dévore les certitudes et transforme ceux qui s’y abandonnent sans réserve.

Écrite par Kōki Mitani, dramaturge et réalisateur renommé pour ses comédies de mœurs empreintes d’ironie (The Magic Hour, Welcome Back, Mr. McDonald), la série dépasse le simple drame pour devenir une méditation sur la tension entre ambition, authenticité et illusion. À travers la métaphore du théâtre, Mitani interroge la part d’ombre de la création et questionne la frontière entre ce que l’on joue et ce que l’on est.

Une distribution d’exception pour une œuvre chorale

Si Si le monde est une scène captive par sa profondeur thématique, elle séduit tout autant par la richesse de son casting. Masaki Suda incarne avec intensité ce metteur en scène désabusé, déjà reconnu pour ses performances dans Death Days et Call Boy. À ses côtés, Fumi Nikaido (Himizu, Fly Me to the Saitama) donne vie à une figure magnétique et insaisissable du WS Theater, tandis que Ryunosuke Kamiki (Your Name, Murder on the Orient Express) et Minami Hamabe (We Made a Beautiful Bouquet, The Promised Neverland) apportent leur talent et leur sensibilité à cette fresque humaine.

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Autour d’eux gravitent Rinko Kikuchi, Eiko Koike, Kaoru Kobayashi et Hayato Ichihara, formant une véritable troupe où chaque voix compte. Ensemble, ils composent une œuvre chorale rare, où les destins s’entrecroisent, se heurtent et se transforment au gré de leurs aspirations et désillusions.

Tokyo 1984 : décor vibrant d’une génération tiraillée

La série doit aussi sa force à sa reconstitution minutieuse du Shibuya des années 1980. Clubs de jazz enfumés, affiches criardes, troupes marginales et énergie d’une société en pleine mutation post-bulle économique : tout concourt à plonger le spectateur dans une époque à la fois révolue et familière.

Le WS Theater devient ici bien plus qu’un lieu : c’est une allégorie d’une génération déchirée entre conformisme social et désir de création absolue.

Lancée au Japon le 1er octobre 2025, la série sera disponible à l’international sur Netflix à partir du 19 octobre, avec un épisode chaque semaine. Cette diffusion conjointe illustre la stratégie renforcée entre Fuji TV et Netflix, amorcée avec The Days et Silent, pour propulser les fictions japonaises ambitieuses au-delà des circuits traditionnels.

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