The Banner Saga, le jeu dont vous êtes le héros

Y’a pas à dire, la patte des rejetons du grand studio Bioware (responsable de très gros jeux comme Star Wars The Old Republic, la série Baldur’s Gate, Mass Effect ou encore Dragon Age) continue d’être auréolée d’or. 

Après avoir bossé sur Star Wars, un trio de développeur au génie assourdi dans la masse Biowarienne a décidé de quitter le bateau et de créer son propre studio, histoire d’avoir un porte-voix perso pour son imagination. Et voilà donc Stoic, studio indépendant qui a décidé de financer son projet, The Banner Saga, à grand coup de kickstarter le 12 mars 2012. Financement qui a  récupéré un total de 723 886 dollars (au départ, Stoic Studio n’avait besoin que de 100 000 dollars, autant dire que le kickstarter leur a refilé une coquette montagne de thunes) avec 20 000 backers charmés par le projet du petit studio.

Et quel projet mes aïeux ! Il me fallait donc bien l’aide de Bolchegeek pour vous présenter cette petite merveille via un petit montage contée de son cru !

Ce Troll nous en met plein les yeux.

The Banner Saga, une trilogie tactiquo-punitive au scénario travaillé

Sorti le 14 janvier 2014, la première partie de la saga est débarquée sur Steam et a séismé (oui j’invente des mots) gentiment les jeux indés présents sur la plateforme (et a remporté tous les prix imaginables de la création vidéoludique).

Poster offert aux backers de kickstarter pour leur contribution

Vous arrivez dans un monde où le soleil s’est arrêté et où l’hiver est devenu perpétuel (Winter is Coming !). En plus, les Dieux sont morts et/ou ont disparus (la lose quoi). 

Sur ce monde, trois races se sont franchement mis sur la gueule pendant des siècles au cours de deux Grandes Guerres : les Varls, sorte de géants cornus et les Humains ont tout d’abord lutté pour les territoires, la bouffe, le prestige, bref parce qu’il ne pouvaient pas se piffrer. Jusqu’à l’apparition des Dredges, des hommes armures/machines, qui ont contraint Humains et Varls à faire une alliance pour repousser ces vilains loin au Nord. Si fait, une paix fragile semblait régner jusqu’à ce que… eh bien jusqu’à ce que le joueur prenne en main le jeu. Et oui mon p’tit bonhomme, des événements étranges secouent à nouveau le monde, les Dredges sont de retour, les villages sont massacrés, le temps déconne, l’apocalypse mon pote, le bordel !

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Vous êtes donc propulsé à la tête de deux caravanes, l’une de l’ouest, avec moult hommes en armes qui tentent de rejoindre les lieux martyrisés par l’invasion de Dredges, et l’autre de l’est, qui fuit les-dits Dredges avec femmes et enfants, et qui vont parcourir le monde et subir les événements au grès des 7 différents chapitres qui composent cette première partie.

La carte est immense, mais la linéarité du jeu ne vous emmènera que dans une toute petite zone, là ou les événements touchent votre caravane. Et ce n’est pas bien grave, car à défaut d’être un jeu à monde ouvert, The Banner Saga est un réel conte, une épopée, dont vous écrivez les tenants et les aboutissants. Certes le scénario est scripté, mais les choix que l’on vous propose ont un poids et modulent l’aventure, ce qui devrait plaire aux plus acharnés d’entre vous : la rejouabilité est clairement présente.Vous décidez d’épargner des bandits ? Gare, plusieurs jours plus tard, ils se rebelleront et massacreront deux de vos héros.

Vous décidez de lancer vos hommes à l’assaut d’une troupe Dregdes ? Dommage, c’était une embuscade, vous perdez beaucoup d’hommes mais plus tard, cette même colonne de Dredges ne pourra pas venir vous attaquer lors d’un siège.

Stoic Studios a créé un monde, un background, où vikings et géants cohabitent tant bien que mal, où Dieux et Chaos influent sur l’univers et jouent avec vous. La grande force de Banner Saga, c’est bien cette histoire originale, soignée et intelligente, où chaque décision prise sera motivée et aura un impact sur le jeu lui-même.

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Voilà le genre de choix qui émaillent le jeu, gare aux mauvaises décisions

Graphisme et système de jeu

Stoic Studio, en plus de proposer un scénario original, a eu la bonne idée de travailler d’arrache-pied pour que son jeu soit d’une beauté graphique assez exceptionnelle. rappelant les Disney et autres jeux en cell shading, The Banner Saga a beaucoup joué autour de son environnement visuel, et a su drainer pas mal de supers critiques sur le web 2.0 grâce à ce parti pris.
Alors on aime, on n’aime pas, mais on ne peut pas rester comme deux ronds de frites devant les dessins assez oufs des petits gars du studio. Cela relèverait de la mauvaise fois pure.

Ma caravane, elle est belle hein ?

Basé sur un système de jeu RPG-tactique, The Banner Saga propose un gameplay somme toute assez classique proche des jeux comme Advanced Wars. Notre caravane avance de jour en jour en consommant des vivres. Vivres que l’on achète avec nos points d’expérience récoltés lors des combats ou lors de choix avisés et qui composeront ce que l’on appelle notre renommée. Elle sera, en gros, la monnaie du jeu : soit pour les vivres, soit pour les objets achetés pour les héros, soit pour les montées de niveau (encore une fois, les choix… Sans vivres, la caravane crève de faim petit à petit, mais sans montée de niveau, vos héros se feront déglinguer. A vous de gérer au mieux !)

Lors des combat, on évolue sur un échiquier de cases sur lequel nos héros et nos ennemis vont se déplacer et se foutre sur la gueule comme vu sur l’image ci-dessous.

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Un système de jeu élaboré qui rappelle les Fire Emblems et autres Final Fantasy Tactics

Les cases en bleues et jaunes sont la portée de déplacement de mon héros. Un héros de corps à corps devra se trouver prés de l’ennemi pour porter un coup tandis que l’archer ou le mage aura une zone de tir. Tout ce petit monde ayant aussi bien entendu des « pouvoirs » utilisables grâce à leurs points de volonté.
Rien de bien nouveau pour ce type de gameplay très classique mais aussi extrêmement stratégique. Va-t-on plutôt entamer les PV de l’ennemi en premier, ou préférer son armure, qui peut faire dévier nos coups ?

Voilà les deux principes de bases de Banner Saga : la progression scénarisée, où les choix du joueurs sont déterminants, et les combats, classique baston au tour par tour où vos héros se foutent sur la gueule avec les ennemis.

Ah, très bien, mauvais choix. Cordialement alors.

10742718_10204115763826704_824066312_o-6204085The Banner Saga est un très bon jeu. Alors certes on peut lui reprocher un scénario un peu facile, certains personnages pas assez détaillés, pas d’animations dans les dialogues et blablabla… mais bon avec des graphismes sublimes, une histoire tout de même sympatoche et rafraichissante, des combats avec une IA correcte (voir chiante même hein, parce qu’à force de crever en difficile, on en vient à râler) et une bande originale magnifique on peut dire que The Banner Saga est une réussite.
Comptez une dizaine d’heures pour venir à bout de la première partie de cette trilogie qui mérite bien les 20 balles que vous débourserez (encore que l’on puisse un peu gueuler sur ce prix vu que le jeu n’est pas en entier… m’enfin, soutenez un peu l’indé !)

Bref : vivement la suite.

Et là ? Y’a rien là ?

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