Disney+ n’avait jamais diffusé un true crime aussi dérangeant : Amanda Knox glace le sang
Tu t’es déjà retrouvé face à une histoire où la réalité semble avoir appuyé sur le bouton « niveau cauchemar » ?
Récemment, un docudrama façon montagne russe s’est invité sur ta plateforme préférée, prêt à remettre en cause toutes tes certitudes.
Ici, la frontière entre le spectacle et la vérité floute, te plongeant dans un dédale intrigant, où chaque minute te réserve un nouveau retournement.
Prêt à te laisser happer ? La suite pourrait bien titiller ta curiosité plus que tu ne l’imagines.
Une année d’échange qui vire au cauchemar
Pour Amanda Knox, 20 ans, étudiante en linguistique à Washington, l’idée de passer une année en Italie semblait idyllique. Destination Pérouse, immersion linguistique, indépendance étudiante : tout laissait présager un séjour formateur. Jusqu’à cette nuit du 1er au 2 novembre 2007. Après une soirée chez son petit ami, Amanda découvre son appartement sens dessus dessous, des traces de sang dans la salle de bain et la chambre de sa colocataire verrouillée. La police trouvera le corps de Meredith Kercher, victime d’un meurtre particulièrement violent.
Sous le choc, déstabilisée par les interrogatoires, Amanda Knox formule des aveux confus avant de se rétracter. Trop tard : la machine médiatico-judiciaire s’emballe. En 2009, Knox et son compagnon italien, Raffaele Sollecito, sont condamnés à 26 et 25 ans de prison. Il faudra des années de rebondissements pour que la vérité s’impose. Knox passera quatre ans derrière les barreaux avant d’être acquittée en 2015. Pendant ce temps, un autre protagoniste, Rudy Guede, dont l’ADN a été retrouvé sur la scène du crime, sera condamné dès 2008 et libéré en 2021.
Une série qui fait entendre la voix de l’accusée
Cette affaire tentaculaire, suivie pendant huit ans par un public captivé, a inspiré de nombreuses adaptations, dont le film Anatomie d’une chute de Justine Triet. Disney+ et Hulu proposent aujourd’hui un docudrama de huit épisodes, co-produit par Amanda Knox elle-même et Monica Lewinsky. Une manière pour la jeune femme, désormais journaliste, de reprendre la main sur un récit « souvent mal raconté et follement tordu ».
La créatrice K.J. Steinberg (This Is Us) opte pour une immersion totale : voix off intime, couleurs saturées façon Amélie Poulain, effets visuels stylisés… Le spectateur est embarqué dans la psyché d’Amanda, une étudiante dépassée par une affaire qui la broie. L’objectif n’est pas de reconstituer froidement les faits, mais de faire ressentir l’angoisse, la solitude et la perte de repères d’une accusée devenue symbole.
Une réhabilitation… au risque d’une nouvelle partialité
Si la série cherche à réparer une injustice judiciaire, elle verse parfois dans un plaidoyer trop univoque. En adoptant quasi exclusivement le point de vue de Knox, elle s’éloigne du suspense d’un legal drama pour devenir un récit à charge contre le système qui l’a condamnée. Cette focalisation efface un élément essentiel : la véritable victime, Meredith Kercher, déjà largement éclipsée à l’époque par la médiatisation de l’affaire.
Ainsi, si The Twisted Tale of Amanda Knox éclaire les failles d’un procès devenu fiasco, son parti pris artistique et narratif peine à rendre justice à toute la complexité d’un fait divers profondément tragique. Le résultat est une œuvre marquante, mais traversée de tensions entre quête de vérité et réécriture subjective.
En bref : Disney+ propulse l’affaire Amanda Knox en pop drama coloré, qui captive mais oublie parfois la nuance et la victime principale. L’audace de la narration séduit, quoique tout penche vers Amanda.
À toi de décider si tu plonges dans ce spectacle acidulé… ou si tu restes sur le quai de la réflexion !