Grâce à l’IA, ce simple patch sur la peau pourrait diagnostiquer des maladies graves… juste avec votre sueur

Visage proche avec gouttes de sueur.

L’intelligence artificielle s’impose progressivement comme un pilier de l’innovation technologique, mais rares sont les domaines où son impact se révèle aussi prometteur qu’en médecine. Une nouvelle avancée venue d’Australie illustre parfaitement cette tendance.

Des chercheurs de l’Université de Technologie de Sydney développent actuellement des patchs capables d’analyser la sueur humaine pour y repérer les premiers signes de maladies graves.

Une technologie étonnante, publiée dans le Journal of Pharmaceutical Analysis le 21 octobre 2025, qui pourrait transformer la manière dont nous surveillons notre santé au quotidien.

La sueur : une mine d’informations biologiques encore sous-exploitée

Bien qu’elle soit souvent perçue comme un simple mécanisme de régulation thermique, la sueur est en réalité un véritable miroir de notre état de santé. Composée principalement d’eau et de sel, elle renferme également une multitude de substances telles que des électrolytes, des hormones, des protéines, des peptides ou encore des métabolites comme le glucose. Ces éléments biologiques évoluent selon notre mode de vie, notre état physiologique et la présence éventuelle de maladies.

C’est précisément cette richesse qui a conduit les chercheurs à considérer la sueur comme un indicateur précieux. Contrairement aux prises de sang, son prélèvement est totalement indolore, simple et non invasif. Pour le Dr Dayanne Bordin, co-auteure de l’étude, toute personne habituée aux objets connectés trouvant déjà un intérêt dans la mesure du rythme cardiaque ou de la tension artérielle serait naturellement séduite par des données de santé issues de la transpiration. La sueur devient alors un rapport miniature et continu sur le fonctionnement interne du corps.

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Des patchs boostés à l’IA pour un suivi santé en continu

La technologie développée par l’équipe australienne repose sur deux innovations majeures : la microfluidique, qui permet de manipuler de minuscules volumes de liquide, et l’électronique flexible, qui rend les dispositifs confortables et discrets. Ces patchs collectent la sueur en continu, puis l’intelligence artificielle analyse les données pour repérer des signaux biochimiques complexes.

L’objectif est d’identifier, de manière précoce, des marqueurs liés au diabète, au cancer, à la maladie de Parkinson ou encore à Alzheimer. Les chercheurs s’inspirent notamment du patch Gatorade, déjà commercialisé pour mesurer le taux de transpiration et la perte de sodium des athlètes. Mais leur technologie va bien plus loin : grâce à l’IA, elle pourrait décoder des métabolites spécifiques et offrir un diagnostic anticipé de certains troubles. Les applications sont nombreuses, allant du suivi des électrolytes chez les sportifs à la surveillance de la glycémie sans prise de sang pour les personnes atteintes de diabète.

Une innovation prometteuse encore en phase d’étude

Si ces patchs représentent une avancée majeure, ils ne sont pas encore prêts à être utilisés à grande échelle. Les chercheurs prévoient de poursuivre leurs travaux afin de perfectionner la précision des capteurs, réduire la consommation d’énergie et renforcer la sécurité des données. Leur ambition est de produire des dispositifs petits, fiables et accessibles, capables d’intégrer le quotidien sans contrainte.

Cette technologie ouvre la voie à une médecine plus préventive, personnalisée et connectée, où un simple patch porté sur la peau pourrait nous alerter bien avant l’apparition des premiers symptômes. Une perspective révolutionnaire qui démontre, une fois encore, la puissance de l’intelligence artificielle lorsqu’elle se met au service de la santé.

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