Ori, le plus beau jeu de ces cinq dernières années ?

Ori and the Blind Forest… le premier jeu créé par Moon Studios et chapeauté par la machine de guerre Microsoft n’est pour ainsi dire pas banal. Je vais mettre les pieds dans le plat directement : passer à côté d’un jeu aussi bon relève du blasphème.

Et coucou toi !

Ori et puis opleure, c’est la magie du jeu vidéo

Au commencement ce gros bonhomme, tout droit inspiré des meilleurs Miyazaki. On l’aime tout de suite cette grosse boule qui se dandine et qui recueille une autre petite boule, beaucoup trop mignonne, qui sera le héros de notre aventure : le très cher Ori.

Ils mènent la vie rêvée dans la forêt, mangent des pommes (?), se font des câlins, le tout souligné par une puissante voix qui nous narre la vie des deux compères… et puis PAF ! Orage, automne, hiver, la nourriture manque, et on pleure. Voilà l’ambiance est posée, en 5 minutes chrono, merci pour ce moment, cordialement.

Petit extrait réalisé par nos soins, avec la bande son formidable de Ori !

On comprend très vite que le travail graphique a été titanesque. C’est tout un univers que l’on prend dans les mirettes dès les premières images… La beauté du dessin n’a d’égale que la maitrise des couleurs qui subliment le tout. On est vraiment scotché, autant le dire. Rarement j’ai été aussi impressionné par un univers graphique si percutant.

Le scénario n’est pas important ici et n’aura aucun rebondissement. On ne joue pas à Ori pour cela. Il n’y a qu’un seul but, qui ne sera qu’un prétexte à la quête dans un univers enchanteur : il faut redonner vie à la forêt en combattant ce qui l’afflige au fil de plusieurs « temples ». Par certains aspects on commence à se demander si… tiens, tiens… mais ça ressemblerait pas un peu à Zelda ?

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« Où.. Où suis-je Navi…? L’arbre Mojo a besoin d’aide ? » Ah merde non, je me goure de jeu.

Eh oui mon petit bonhomme, c’est un fait, Ori a puisé dans une tripoté d’influences qui n’ont fait que le grandir. Metroid-like dans la forme, Zelda-like dans l’enchainement des donjons et dans le scénario… Avec une énorme pincée de Rayman ou de Mario pour le gameplay et le tout saupoudré et animé du souffle des studios Ghilbi, voilà un bien savoureux mélange dont on rêvait presque en cachette… eh bien Ori l’a fait.

Oriblement difficile par moment, mais c’est ça qu’on aime

Tu vois un peu le truc de la « difficulté relevée » » ?

Dès les premiers instants, on s’extasie, la bouche béante, et puis plus on joue, plus on commence à prendre l’ampleur du jeu… et là on découvre qu’Ori, en plus d’être beau à en pleurer, est aussi un jeu d’une très grande exigence, au gameplay léché et à la difficulté relevée. Dans une logique somme toute assez classique de plateformer, on s’échine à se balader sur la carte de temple en temple.

Chaque « temple » nous permet de récupérer des pouvoirs.

L’équivalent du temple du feu, bonne ambiance assurée

Que ce soit de sauter sur les murs… puis plus tard celui de planer –ce qui nous permet à chaque fois d’arriver à des endroits auparavant infranchissables, et donc, de poursuivre l’aventure– en passant par le double saut, et aussi le terriblement bien pensé pouvoir de « dasher » sur les ennemis et sur les projectiles –ce qui a pour effet de propulser votre personnage dans un sens pendant que l’ennemi ou le projectile est envoyé dans la direction opposé !c’est en tout huit pouvoirs qui se débloqueront au fil de l’aventure et qui teinteront le gameplay d’une profondeur inattendue.

Les bois brumeux : un voyage dans le délire

Une aventure qui se terminera au bout d’un peu moins d’une dizaine d’heures si vous êtes impatient et plutôt du genre revanchard face aux mécanismes torturés du jeu : vous allez mourir… des centaines de fois (mon compteur final est de 452 morts pour 7 heures de jeu…). Ce côté assumé de die and retry d’Ori va d’ailleurs en surprendre plus d’un. Souvent un saut se jouera au pixel près… Et gare à l’échec, c’est souvent synonyme de décès instantané.

 Le tout porté par une bande son à couper le souffle, tantôt poétique et douce, tantôt épique et rythmée… A l’instar de la qualité visuelle, le travail sonore démontre qu’une fois n’est pas coutume : une grande musique peut faire un grand jeu.

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Le calme après la tempête… Cette séquence de sauts aura été aussi soudaine et stressante qu’infernale ! En arrière plan, le nid du « maléfique » Kuro.

Des jeux comme ça, on en voudrait tous les jours. Quand beauté artistique et expérience de jeu riment ensemble, on est face à un bijou qui va emmener les joueurs dans un univers dont ils ne reviendront pas indifférents. Attention toutefois, Ori est un jeu exigeant, et assez difficile… Difficulté qui est d’ailleurs assez inégale à certains moment de l’aventure et parfois complétement abusive (plus de cent morts pour le parcours final.. qu’il faut franchement apprendre par cœur)

Malgré cela, il faut tester Ori, il faut se faire son avis.

Je vous invite vraiment à débourser les 20 balles pour ces quelques heures de pur bonheur.

NB : Ori est un dévoreur de carte graphique, il ne conviendra malheureusement pas à tous les PCs… Nemarth en a fait les frais, et il a gueulé, fort.

BOUUUUH LA CARTE GRAPHIQUE ! (le maléfique Kuro à l’œuvre)

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