Chainsaw Man le film : pourquoi ce chef-d’œuvre de chaos est l’animé le mieux noté de 2025
Arrête tout ce que tu fais. Si tu es passé à côté du phénomène, sache qu’un film d’animation japonais caracole en tête de tous les classements critiques en 2025. Son nom ? Chainsaw Man – Le Film : L’arc de Reze. Oublie les productions calibrées pour plaire à mamie ; ici, on parle d’un concentré de fureur, de romance tragique et d’action si débridée qu’elle en devient presque abstraite. Précisons tout de même pour les non-initiés : ce n’est PAS une porte d’entrée. Le film reprend juste après la saison 1 et te balancera dans le grand bain sans brassards. Pour les autres, bienvenue au paradis de l’enfer.
Une romance sous un déluge d’obus
Le film démarre sur un terrain inattendu. Notre prota-préféré-au-QI-d’huître, Denji, rencontre la mystérieuse et charmante Reze. S’ensuit alors une première moitié qui prend des allures de comédie romantique douce-amère. On se surprend à y croire, à s’attacher à cette parenthèse de tendresse dans un monde de démons. Le film tisse une magnifique métaphore autour de la fable du « Rat des villes et le Rat des champs », opposant la sécurité anxiogène offerte par Makima à l’échappée belle et dangereuse que représente Reze. Mais on est dans Chainsaw Man, et le bonheur n’est qu’un sursis avant la catastrophe. Cette amourette estivale, aussi touchante soit-elle, n’est que le calme avant la plus brutale des tempêtes.
Plus beau, plus fou, plus fidèle
Souviens-toi des critiques sur la première saison : une 3D parfois jugée un peu rigide, une mise en scène trop sobre par rapport à la folie du manga… Eh bien, le studio MAPPA a clairement reçu le mémo. Pour ce film, l’artillerie lourde est de sortie. Sous la houlette du nouveau réalisateur, Tatsuya Yoshihara, l’animation se libère. Le trait est plus organique, l’action plus expressive et déjantée. Fini les tons ternes, place à une explosion de couleurs et de mouvements qui rendent enfin justice au trait nerveux et à l’humour grotesque de l’auteur, Tatsuki Fujimoto. C’est une véritable cure de jouvence visuelle, un spectacle qui flatte la rétine avant de la noyer sous le sang.
Un chaos symphonique et sanglant
Quand la deuxième moitié du film démarre, accroche-toi bien. Ce n’est plus un film, c’est une fête foraine de destruction. L’affrontement qui oppose Denji à sa nouvelle Némésis est un monument d’animation, un combat homérique qui s’étire dans un déluge d’explosions, de métal et de chair. Certains critiques ont pointé un chaos parfois si frénétique qu’il en devient illisible. Et c’est vrai ! Mais c’est justement ça, l’essence de Chainsaw Man : l’excès est son langage. Chaque plan est une expérimentation, une lettre d’amour aux classiques de l’action, d’Akira à Spider-Man. Le tout est porté par la bande-son magistrale de Kensuke Ushio, qui mêle thèmes réorchestrés et nouvelles compositions déjà cultes pour transformer ce carnage en une véritable symphonie.
Au final, Chainsaw Man – Le Film : L’arc de Reze est une œuvre totale. C’est à la fois une histoire d’amour adolescente d’une cruauté poignante et un monument d’action qui repousse les limites de ce qu’on pensait possible en animation. En adaptant parfaitement cet arc narratif autonome, MAPPA ne livre pas seulement un « épisode de luxe », mais un vrai grand film de cinéma. Un chef-d’œuvre brutal, généreux et profondément humain qui mérite amplement son titre d’animé de l’année. N’en déplaise aux amateurs de récits plus… reposants.
La métaphore du ‘Rat des villes et le Rat des champs’ m’a vraiment parlé. Ce contraste entre sécurité et danger donne une profondeur insoupçonnée au film.