Anaconda (2025) : La comédie qui dévore l’horreur, on débriefe les premières critiques
Tu te souviens d’Anaconda de 1997 ? Ce film si délicieusement mauvais qu’il en est devenu culte, avec Jennifer Lopez et un Jon Voight en roue libre totale. Eh bien, près de 30 ans plus tard, Hollywood a décidé de remettre le couvert. Mais attention, pas n’importe comment. Le nouveau Anaconda, qui débarque fin 2025, oublie le premier degré pour une relecture 100% méta et comique, portée par le duo de génie Paul Rudd et Jack Black. Alors, on signe pour ce délire ou c’est le serpent qui se mord la queue ?
Plus un remake, une thérapie par le cinéma
L’idée de base est aussi absurde que brillante. On suit Doug (Jack Black) et Griff (Paul Rudd), deux potes en pleine crise de la quarantaine. Leur rêve ? Tourner un remake de leur film fétiche, le fameux Anaconda. Ils partent donc, fleur au fusil, au cœur de l’Amazonie pour réaliser leur chef-d’œuvre. Évidemment, rien ne va se passer comme prévu, et leur tournage amateur va virer au cauchemar quand un véritable anaconda géant s’invite à la fête.
Aux commandes, on retrouve Tom Gormican, le réalisateur qui nous avait déjà régalés avec « Un talent en or massif » où Nicolas Cage jouait son propre rôle. On est donc en terrain connu : celui de la comédie qui se moque gentiment du cinéma. D’après les premières critiques, la recette fonctionne à merveille sur un point : l’alchimie entre Jack Black et Paul Rudd est explosive. Leur plaisir de jouer ensemble est communicatif et porte une grande partie du film.
Une comédie réussie, un film d’horreur raté ?
C’est là que le bât blesse et que les avis divergent. Si tout le monde s’accorde à dire que le film est hilarant et bourré de clins d’œil savoureux, les amateurs de sueurs froides risquent de rester sur leur faim. Le long-métrage assume pleinement son virage comique, au point de sacrifier la tension et la peur. Jack Black lui-même le décrit comme « un vrai film d’horreur, mais beaucoup plus drôle que l’original ».
Les critiques soulignent un manque d’impact dans les scènes d’action et un serpent, pourtant au cœur de l’intrigue, qui serait moins impressionnant que son ancêtre en animatronique. Le film serait donc avant tout une comédie d’aventure décalée et une satire bien sentie sur l’obsession des remakes à Hollywood, plutôt qu’un véritable « monster movie ».
En clair, si tu t’attends à trembler de peur, passe ton chemin. En revanche, si tu es client des comédies méta, que tu adores l’humour de Jack Black et Paul Rudd et que l’idée d’un « Tropic Thunder » version nanar te fait marrer, ce « Anaconda » est probablement fait pour toi. C’est une proposition audacieuse qui, même si elle ne plaira pas à tout le monde, a le mérite d’être un divertissement généreux et décomplexé.