Chainsaw Man le film : L’arc de Reze est une boucherie sanglante et jouissive, et c’est pour ça qu’on aime
On va être honnête, des adaptations d’animes au cinéma, on en bouffe à toutes les sauces. Parfois, c’est juste trois épisodes collés avec du scotch et vendus comme un film (on ne citera personne, mais vous voyez de qui on parle). Et puis, parfois, il y a un miracle. Chainsaw Man – Le Film : L’arc de Reze est de cette trempe-là. Le genre de pépite qui débarque sans prévenir et qui met tout le monde d’accord, avec un score d’audience qui crève le plafond et un sceau « Verified Hot » qui brille de mille feux. Alors, prépare ta tronçonneuse, on t’explique pourquoi ce film est un véritable événement.
Une suite qui se vit comme un vrai film
Première bonne nouvelle : non, ce n’est pas un résumé ou un collage paresseux. Le film reprend pile là où la saison 1 nous avait laissés, mais il a été pensé et construit comme une véritable œuvre de cinéma. L’histoire, qui adapte un des arcs les plus populaires du manga de Tatsuki Fujimoto, se suffit presque à elle-même. Même si t’as pas tout suivi, tu peux plonger dedans et kiffer le spectacle. Le film se concentre sur une intrigue resserrée, une romance aussi touchante que cruelle entre notre héros paumé, Denji, et la mystérieuse Reze. C’est une histoire complète, avec un début, un milieu et une fin qui te laissera sur le carreau. Un vrai film, on vous dit !
MAPPA lâche les chevaux : une explosion visuelle et sonore
Si la saison 1 était déjà solide, le studio MAPPA passe ici la seconde, la troisième et même la cinquième. Sous la houlette du réalisateur Tatsuya Yoshihara, l’esthétique a été repensée pour être plus folle, plus fidèle au délire du manga. C’est plus coloré, plus déjanté, l’animation est d’une fluidité ahurissante. Les personnages s’étirent, se déforment dans une mise en scène complètement désinhibée qui rend enfin justice à l’humour grotesque et à l’énergie brute de l’œuvre originale.
Et les combats… oh là là, les combats ! Ça gicle, ça explose, le sang repeint les murs de Tokyo dans un ballet d’action frénétique. C’est un chaos jouissif et parfaitement maîtrisé. Certains moments sont un peu brouillons, mais c’est le prix à payer pour un tel déferlement de générosité. Le tout est porté par la bande-son magistrale de Kensuke Ushio (le génie derrière Devilman Crybaby), qui mélange thèmes épiques et mélancoliques pour un résultat qui te prend aux tripes.
Plus qu’un simple carnage : une romance qui a du cœur (et des bombes)
Mais Chainsaw Man, ce n’est pas juste de la tripaille et des explosions. L’arc de Reze est avant tout une magnifique et tragique histoire d’amour. Denji, notre ado perpétuellement en galère affective et motivé par des désirs simples (un toit, de la bouffe, et si possible, une copine), rencontre Reze, une serveuse qui semble le comprendre. Pour la première fois, il tombe amoureux, et on y croit avec lui.
Le film prend le temps de construire cette relation, avec des moments de tendresse et de poésie pure, comme cette scène inoubliable dans la piscine d’un lycée. Mais l’univers de Chainsaw Man est impitoyable. Cette romance est en réalité un piège, un dilemme politique et existentiel pour Denji, coincé entre la sécurité offerte par Makima (le « rat des villes ») et la promesse d’une fuite en avant avec Reze (le « rat des champs »). Le film explore avec une intelligence folle les thèmes du désir, de la manipulation et de la liberté, le tout culminant dans un final aussi spectaculaire qu’amer.
Ce film est un monument. Une lettre d’amour au manga de Fujimoto, conçue par des passionnés qui ont tout donné pour livrer une expérience inoubliable. C’est un divertissement total, qui réussit le pari fou d’être à la fois un blockbuster d’action débridé, une romance adolescente déchirante et une œuvre d’animation d’une créativité folle. Que tu sois un fan de la première heure ou un néophyte curieux, fonce. C’est le genre de film qui te rappelle pourquoi tu aimes autant le cinéma et l’animation. Une pépite rare, sanglante et émouvante, qui va te marquer pour longtemps.