Palme d’or et prison : le réalisateur Jafar Panahi dans le viseur de l’Iran
Le monde du cinéma retient son souffle. Jafar Panahi, le réalisateur iranien qui a raflé la Palme d’Or à Cannes en mai 2025, vient d’être condamné par contumace à un an de prison. Une décision qui tombe alors qu’il est à l’étranger pour la promo de son film choc, Un simple accident. On t’explique ce nouveau coup de pression du régime iranien.
Un cinéaste qui dérange
Jafar Panahi, c’est pas vraiment le genre de réalisateur à rester dans les clous. À 65 ans, ce pionnier de la nouvelle vague iranienne a passé sa carrière à critiquer le pouvoir en place avec ses films. Et ça ne plaît pas à tout le monde. La justice iranienne vient de le condamner à un an de prison et deux ans d’interdiction de voyager pour « activités de propagande ». Le motif exact ? Le mystère reste entier, mais on se doute que son dernier film y est pour quelque chose.
Un simple accident, c’est un thriller politique tourné dans le plus grand secret à Téhéran. Imagine la scène : un tortionnaire de la République islamique qui se retrouve face à ses anciennes victimes. Autant dire que le film a de quoi faire grincer des dents. D’ailleurs, le tournage a carrément été interrompu par la police avant de pouvoir être terminé à l’arrache. C’est ce film audacieux qui lui a valu la Palme d’Or à Cannes, une première pour un réalisateur iranien depuis 1997. Une récompense qui semblait lui offrir une sorte de protection, mais visiblement, la lune de miel est terminée.
Le choix du retour, malgré les risques
Alors que d’autres artistes comme Mohammad Rasoulof ont choisi l’exil, Panahi, lui, s’y est toujours refusé. Pour lui, rester en Iran, c’est continuer le combat et ne pas abandonner ceux qui luttent pour le changement. Il l’a dit lui-même : « Mon pays est le lieu où je peux respirer, où je peux trouver la raison de vivre et où je peux trouver la force de créer. »
Cette condamnation n’est pas une première pour Panahi. Il a déjà connu la prison à deux reprises, en 2010 et entre 2022 et 2023. Cette fois, la sentence tombe alors qu’il est aux États-Unis pour la campagne des Oscars, où son film représente la France. Malgré le risque de se retrouver derrière les barreaux, il a déjà annoncé son intention de retourner en Iran dès que possible. Un courage qui force le respect et qui montre à quel point le cinéma peut être une arme puissante.
La situation de Jafar Panahi est un rappel brutal que la liberté de création est un combat de tous les instants. Son courage et sa détermination à faire entendre sa voix, malgré les menaces et la répression, sont une leçon pour nous tous. On suivra de près son retour en Iran, en espérant que le cinéma et la liberté triompheront.
Le fait qu’il soit condamné alors qu’il représente la France aux Oscars, ça montre bien la complexité de la situation… Un vrai combat.
Le fait qu’il refuse l’exil pour rester en Iran, ça montre une vraie force, pas sûr que j’aurais ce courage perso.