Les nouvelles séries d’une minute débarquent, et c’est une boîte française qui secoue Hollywood
Tu scrolles sans fin sur TikTok en te disant que ton temps de cerveau disponible a fondu comme neige au soleil ? Attends de voir ce qui arrive. Oublie les saisons de 10 heures que tu n’as jamais le temps de finir. La nouvelle came sérielle, ce sont les micro-dramas : des feuilletons d’une minute, tournés à la verticale, conçus pour te rendre accro entre deux stations de métro.
L’ère des « feuilletons sous cocaïne » a sonné
Imagine un épisode de série. Maintenant, compresse-le en 60 secondes. Ajoute un cliffhanger toutes les 15 secondes, des intrigues à base de milliardaires mystérieux, de loups-garous amoureux ou de trahisons improbables. Tu obtiens un « drama vertical », ou ce que les pros appellent déjà un « feuilleton sous cocaïne ».
Ce format, venu tout droit de Chine où il pèse déjà des milliards, est pensé pour une seule chose : dévorer ton attention. L’image est verticale, parfaite pour ton smartphone, l’action est immédiate, et les épisodes s’enchaînent plus vite qu’une partie de Mario Kart en 50cc. Les premiers épisodes sont gratuits, et juste quand tu es ferré… il faut payer pour voir la suite. Simple, diabolique, efficace.
Une alliance franco-américaine pour conquérir ton pouce
Et c’est là que ça devient intéressant pour nous. La plateforme française Shorts, qui a flairé le filon, vient de signer un deal massif avec Fumero Films, un studio basé à Los Angeles. Au programme : une quarantaine de ces petites bombes narratives prêtes à exploser sur nos écrans en 2026. C’est l’un des plus gros paris internationaux sur ce format naissant.
Pendant que le Hollywood traditionnel peine à se remettre des grèves et produit des saisons en deux ans, cette nouvelle industrie assemble une série complète en à peine 30 jours. Une agilité qui leur permet de s’adapter en temps réel aux goûts du public, quitte à lancer un tournage avant même que le scénario soit fini.
Des scénarios écrits par une IA et des acteurs qui ont (enfin) du boulot
Alors, on se doute, avec des budgets riquiqui et des délais pareils, il ne faut pas s’attendre à des dialogues signés Aaron Sorkin. Les intrigues sont souvent calquées sur des succès chinois, avec des titres qui ressemblent à des fanfictions oubliées sur un forum de 2005, du style « Papa PDG gâte tendrement sa femme ». Et oui, l’intelligence artificielle est souvent mise à contribution pour pondre des scripts à la chaîne.
Pourtant, malgré la réputation un peu cheap, le phénomène crée une vraie bouffée d’air pour des milliers de comédiens et de techniciens à Hollywood. Pour beaucoup, c’est l’occasion de pouvoir enfin lâcher leurs petits boulots pour se consacrer au jeu. Même si c’est pour jouer un vampire milliardaire qui découvre que sa femme est en fait sa sœur… réincarnée en loup-garou. On a tous des factures à payer.
Alors, simple « brain rot » pour attention fragmentée ou véritable révolution narrative ? Difficile à dire. Ces micro-séries ne remplaceront jamais le plaisir d’une grande œuvre ou même la finesse d’une bonne vieille shortcom comme Kaamelott. Mais dans un monde où chaque minute d’attention est une monnaie, cette nouvelle forme de fiction est taillée pour gagner.
Prépare-toi. Que tu le veuilles ou non, tu vas bientôt te surprendre à binge-watcher une histoire d’amour impossible entre une héritière et son garde du corps-cyborg, un épisode à la fois, le tout pendant ta pause-café. Et le pire ? Tu risques d’aimer ça.
Le fait qu’ils tournent une série complète en 30 jours, c’est fou. Ça doit sacrément changer la façon de bosser en prod, non ?