Acteurs vs IA : les Anglais refusent le scan corporel et menacent de tout bloquer

Imagine : tu mates la dernière grosse série du moment, et là, un doute t’assaille. Cet acteur que t’adores, avec son charisme légendaire… c’est bien lui, ou sa copie numérique ? Flippant, non ? Eh bien, cette angoisse, les acteurs britanniques la vivent à fond et ont décidé de taper du poing sur la table. Accroche-toi, on t’explique ce qui se trame Outre-Manche.

Nos amis d’Outre-Manche montent au créneau

Le syndicat des acteurs britanniques, Equity, a posé une question simple à ses membres : « Êtes-vous prêts à refuser les scans corporels numériques sur les plateaux pour obtenir des protections contre l’IA ? ». La réponse a été plus claire qu’une ligne de dialogue de Sir Ian McKellen : 99% ont voté OUI. Un score quasi soviétique qui en dit long sur leur détermination.

Attention, ce n’est pas encore la grève générale qui paralyserait le tournage du prochain Doctor Who. C’est un « vote indicatif ». En gros, c’est un énorme coup de pression sur les producteurs pour leur dire : « On ne se laissera pas transformer en données numériques sans broncher ». C’est une manière de montrer leurs muscles avant de renégocier leurs contrats, qui, pour l’instant, ne mentionnent même pas le mot intelligence artificielle.

Le spectre du jumeau numérique maléfique

Mais pourquoi un tel vent de panique ? La crainte, c’est que les studios scannent un acteur sous toutes les coutures pour ensuite utiliser son image à l’infini, sans son consentement éclairé et, surtout, sans compensation financière. Le risque, c’est de voir son double digitalisé jouer dans des scènes additionnelles, des suites, voire des publicités pour des croquettes pour chat, des années après le tournage initial.

Les plus vulnérables dans cette histoire ? Les figurants. Imagine : tu es engagé pour jouer un stormtrooper dans le fond du décor, on te scanne, et hop, le studio se retrouve avec une armée entière de « toi » sans avoir à te rappeler ni à te payer. C’est la porte ouverte à une exploitation pure et simple, où l’humain devient une simple ressource à copier-coller.

A lire aussi  Netflix allume Noël avec des cheminées Stranger Things, Mercredi et Kpop Demon Hunters : immersion geek garantie

Un combat qui nous concerne tous

Ce n’est pas qu’une histoire de gros sous pour des stars millionnaires. C’est une question qui touche au cœur de la création et du droit à l’image. Si même les acteurs connus, comme Hugh Bonneville (le papa de Paddington, quand même !), soutiennent le mouvement, c’est que la menace est réelle. Ce combat rappelle furieusement celui mené par leurs collègues américains de la SAG-AFTRA, qui ont réussi à inscrire le principe de « consentement éclairé » dans leurs contrats.

Les producteurs, via leur syndicat Pact, jurent que les scans ne sont utilisés que pour des raisons techniques, comme pour les effets spéciaux. Mais les acteurs ne sont pas dupes. Ils veulent des garanties solides, écrites noir sur blanc, avant que la technologie ne les remplace complètement. Pour l’instant, les négociations sont au point mort, mais avec cette démonstration de force, les choses pourraient bien bouger en janvier.

Cette bataille est loin d’être anecdotique. Elle définit le futur du cinéma : un art fait par des humains, pour des humains, ou un produit généré par des algorithmes ? Alors la prochaine fois que tu verras une foule immense à l’écran, demande-toi combien de vraies personnes se cachent derrière. La réponse pourrait te surprendre, et pas forcément dans le bon sens.

Vous aimerez aussi

Un commentaire

  1. 99% contre le scan, ça montre bien la peur que ça génère. J’suis curieuse de voir si ça va vraiment bloquer la prod

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *