“Delirium” explose sur Netflix : ce film d’horreur inattendu bouleverse le top en plein mois d’octobre avant Halloween

À l’aube d’Halloween, alors que les citrouilles s’installent sur les rebords de fenêtres et que les ombres s’étirent, Netflix ressort ses griffes pour un marathon du frisson.

Parmi les titres qui font trembler le top du catalogue, Delirium (en 6ᵉ position) revient hanter les écrans. Sorti en 2018, ce film signé Dennis Iliadis, scénarisé par Adam Alleca, ressurgit des limbes du cinéma d’horreur psychologique pour prouver qu’il n’a rien perdu de sa capacité à déranger.

Porté par Topher Grace, Patricia Clarkson et Genesis Rodríguez, et produit par Blumhouse Productions (Jason Blum) et Appian Way (Leonardo DiCaprio), Delirium conjugue l’enfermement mental et la maison hantée, dans un huis clos oppressant où la raison vacille.

Héritage troublé et folie confinée

Le film suit Tom Walker, un homme libéré après vingt ans passés en institution psychiatrique. À peine sorti, il hérite du manoir de son père, un sénateur récemment décédé. Assigné à résidence, il doit se connecter chaque jour en visio pendant trente jours, un contrôle discret mais implacable. Isolé dans cette demeure imposante, Tom tente de renouer avec le monde. Très vite, la maison se referme sur lui : bruits nocturnes, voix indistinctes, objets déplacés, et un bocal contenant une langue humaine. Chaque couloir semble receler un secret.

Lorsque son frère Alex refait surface, la frontière entre hallucination et réalité devient poreuse. Des souvenirs refoulés émergent : un crime d’enfance, une violence inexpiable. Delirium tisse alors un piège psychologique où la folie, la culpabilité et les liens du sang s’entrelacent. Ce n’est plus seulement le manoir qui enferme Tom, mais son propre esprit.

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L’horreur comme miroir intérieur

Loin des sursauts faciles ou du gore tapageur, Delirium privilégie la suggestion à l’excès. Le film délaisse le monstre visible pour se concentrer sur les fissures invisibles de la psyché. La peur s’y installe dans les silences, les ombres mouvantes, les reflets trompeurs. Chaque plan semble dialoguer avec la folie intérieure du héros.

La mise en scène épouse ce trouble : la lumière devient complice du doute, le son amplifie le malaise, la musique griffe l’esprit. Ce n’est pas tant une maison hantée qu’une mémoire fracturée que nous visitons — un labyrinthe où l’on se perd, faute de savoir si les spectres viennent du passé ou de l’inconscient. Delirium s’impose alors comme un drame mental avant d’être un film d’épouvante.

Pourquoi le (re)voir sur Netflix

En se hissant dans le top 3 du moment, Delirium rappelle qu’une œuvre n’a pas besoin d’effets récents pour hanter durablement. C’est un film à redécouvrir pour son atmosphère tendue, sa lente descente dans la psychose et son regard humaniste sur la peur.

À la veille d’Halloween, il s’impose comme une escale idéale pour qui préfère les frissons intérieurs aux geysers de sang. Une horreur d’introspection, plus que de spectacle un miroir noir où chacun peut entrevoir sa propre part d’ombre.


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