Disney lâche les rênes : tes héros préférés bientôt remixés par l’IA
Tu pensais avoir tout vu ? Accroche-toi, car Disney vient de signer un accord qui pourrait bien faire passer tes rêves de fanfictions les plus fous pour une aimable plaisanterie. La maison de Mickey, dans un élan de modernité absolue, a décidé de s’associer avec OpenAI, les créateurs de ChatGPT et de l’outil de génération de vidéos Sora. Le but ? Te laisser jouer avec leurs jouets les plus précieux.
Un deal à un milliard, sinon rien
Oublie les accords de licence classiques où Disney toucherait des royalties. Ici, on change de dimension. La firme aux grandes oreilles ne se contente pas de prêter ses personnages, elle investit un milliard de dollars dans OpenAI. Comme l’a dit en substance le grand patron Bob Iger, Disney préfère participer à la fête plutôt que de la regarder passer en pleurant. Une façon polie de dire « si tu ne peux pas les battre, rejoins-les ».
Dès 2026, et pour une durée de trois ans, les utilisateurs de ChatGPT et Sora pourront donc générer légalement des images et des vidéos courtes avec plus de 200 personnages des univers Disney, Marvel, Pixar et Star Wars. Imagine le potentiel : des vidéos de Groot en pleine discussion philosophique avec la Reine des Neiges, ou Mufasa qui explique le cycle de la vie à Iron Man. Les possibilités sont aussi infinies que potentiellement gênantes.
Alors, concrètement, on va pouvoir faire quoi ?
L’idée est de te donner les clés de la création. Tu pourras générer des « shorts », des vidéos de 30 secondes, mettant en scène tes héros favoris, leurs costumes, leurs véhicules et même leurs décors emblématiques. Le multivers n’aura jamais été aussi accessible.
Une limite importante, et pas des moindres : l’accord exclut formellement l’utilisation de l’image ou de la voix des vrais acteurs. Pas de panique, donc, tu ne risques pas de voir un clone numérique de Harrison Ford mal animé te réclamer des droits d’auteur. Seuls les personnages animés ou de synthèse sont concernés. Ouf, Hollywood peut respirer… pour l’instant.
Et le plus fou dans tout ça ? Disney a confirmé que certaines de ces créations pourraient être sélectionnées et diffusées directement sur Disney+. Oui, ta fanfiction sur un crossover entre Le Mandalorien et Lilo & Stitch pourrait devenir canon, ou presque.
Génie marketing ou début de la fin ?
Forcément, cette annonce secoue le petit monde du divertissement, encore sonné par les débats sur l’IA lors des dernières grèves à Hollywood. Disney parle d’étendre « de manière responsable la portée de nos récits ». Sam Altman, le boss d’OpenAI, évoque de « nouvelles formes de fanfictions interactives ».
On peut y voir une stratégie brillante : plutôt que de lutter sans fin contre les créations illégales générées par IA, Disney décide d’encadrer le phénomène et d’en tirer profit. C’est une façon de reprendre le contrôle du récit tout en flattant la créativité (et les données) des fans.
Mais la question reste entière. Est-ce une véritable démocratisation de la création ou une porte ouverte vers une standardisation du contenu, où des IA pourraient à terme remplacer des équipes créatives ? Le débat est lancé.
Une chose est sûre, la pop culture vit un tournant majeur. On ne sait pas encore s’il faut préparer le pop-corn ou un abri anti-atomique, mais on a terriblement hâte de voir les premières vidéos de Deadpool expliquant le concept du quatrième mur à Blanche-Neige. Le futur s’annonce étrange, et on sera aux premières loges pour en profiter.