Si tu cherches un FPS exigeant et sans pitié, Escape from Tarkov va t’humilier dès ta première sortie, et tu vas quand même en redemander

Escape from Tarkov n’a pas été bâti en un jour. Après de longues années en accès anticipé, le FPS hardcore de Battlestate Games revendique désormais une version dite “pleine” et une vision très affirmée de l’extraction shooter.

Dans un marché saturé de jeux de tir compétitifs, il se distingue par une promesse sans compromis : réalisme extrême, tension constante et perte définitive de ton butin en cas d’échec. Mais cette proposition radicale tient-elle encore la route en 2025 ? Voici un tour d’horizon du jeu, suivi d’un avis argumenté.

Escape from Tarkov en quelques mots

Si tu découvres le genre, un extraction shooter repose sur une mécanique simple en apparence : tu entres dans une zone hostile, tu récupères du matériel, tu remplis des objectifs, puis tu dois t’extraire vivant pour conserver ton butin. Dans Escape from Tarkov, la mort signifie tout perdre. Le jeu se déroule dans la région fictive de Norvinsk, en Russie, ravagée par un conflit entre forces militaires et sociétés privées sur fond de scandale politico-économique. Tu incarnes un mercenaire tentant de fuir la ville en naviguant entre factions rivales et zones de combat.

Le gameplay mise sur un réalisme poussé à l’extrême : balistique détaillée, gestion avancée de l’équipement, blessures localisées, soins complexes et pression permanente. Les raids mêlent PvE et PvP, tandis qu’un système économique interne dense structure la progression, bien que la narration reste secondaire. Le développement continu du jeu, via des mises à jour régulières, modifie cartes, mécaniques et équilibrage. Et à Tarkov, rien n’est jamais figé.

Un extraction shooter (trop ?) réaliste

Escape from Tarkov ne cherche clairement pas à plaire à tout le monde. Sa philosophie hardcore génère une boucle émotionnelle rare : la frustration des débuts — morts brutales, pertes d’équipement, cartes peu lisibles — est proportionnelle à l’euphorie d’un raid réussi. Extraire un sac plein après une décision prudente, une écoute attentive ou un tir précis procure un sentiment d’accomplissement unique.

Mais cette exigence a un prix. L’accessibilité reste l’un des plus gros défauts du jeu. L’interface peu intuitive, la courbe d’apprentissage abrupte et les affrontements déséquilibrés avec des vétérans aguerris rendent les premières heures particulièrement éprouvantes. Beaucoup de nouveaux joueurs abandonnent avant même d’avoir compris les subtilités du gameplay.

Une référence solide, mais imparfaite en 2025

Sur le plan technique, Escape from Tarkov accuse le poids des années. Malgré une direction artistique efficace et une ambiance toujours aussi oppressante, le jeu souffre d’un manque d’optimisation, de bugs persistants et d’environnements parfois figés. En 2025, il peine à rivaliser avec les standards techniques de la concurrence.

Le mode PvE, pensé pour les joueurs souhaitant apprendre dans un cadre moins hostile, est quant à lui verrouillé derrière une extension payante (sauf pour les possesseurs de l’édition ultime). Autre point notable : les progressions PvE et PvP sont totalement séparées, ce qui limite l’intérêt de passer de l’un à l’autre.

Malgré tout, Escape from Tarkov reste une référence pour un public prêt à souffrir au nom d’un réalisme assumé. Gunfights intenses, mécaniques profondes et richesse du contenu sont bien là. Mais pour toi, la question reste la même : es-tu prêt à payer le prix, en temps, en patience et en nerfs, pour survivre à Tarkov ?