Hotline Miami 2 Wrong Number : Guns, drugs and electro

Couverture jeu Hotline Miami 2, personnage lunettes.
Logo Hotline Miami 2 coloré
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Pas évident de faire un article sur sur Hotline Miami : Wrong Number après l’article fait par Bolchegeek sur le premier opus. Tout juste sorti sur toutes les plateformes qui se respectent, j’avais quand même quelques appréhensions à donner mon avis dessus. Comment ne pas se répéter ? Qu’est ce qui change ? Qu’il y a-t-il en plus, en moins ? Pourquoi j’ai ce masque sur la tête et du sang sur moi ? Pourquoi…?

Une seule solution pour avoir la réponse : replonger dans ce Miami électro-disco aux couleurs psychédéliques et chatoyantes et en même temps dégoulinant d’une violence crade. Après avoir refait Hotline Miami 1, je mets la cassette dans le magnéto et me voilà parti.

ALLOOOOOOO ?!?

Petit générique de début, un titre sanglant –« Midnight animal »– et ça commence bien. Me voilà devant l’entrée d’une maison avec un masque de porc sur la tête. L’orage gronde tandis que je pénètre à l’intérieur et commence à tabasser les mecs que je rencontre. C’est crade et c’est un bordel sans nom dans cet appart. Je ramasse un marteau et m’occupe de refaire la peinture quand le téléphone sonne. Une seule phrase : « Elle est en haut, occupe toi-z’en ». Je monte, tire à bout portant sur la donzelle et son copain et là l’instruction « Achève-la » qui apparait. Euh… bon… quand soudain « Coupez, elle est bonne ». Putain !!! L’ambiance est donnée dès le prologue. On ne change pas une équipe qui gagne. C’est crade, c’est violent, c’est malsain.

Le prologue se finit et on enchaîne. Un écran de transition avec un lieu (Miami) et une date (1991). Plus encore que dans le premier, les dates sont importantes pour comprendre l’histoire et sa chronologie. On retrouve 4 mecs et une nana à une sorte de fête pourrie. Ça a pas l’air d’être la super ambiance mais ils ont d’autres projets pour ce soir. Sur leur tête, des masques d’animaux : un ours, un tigre, un zèbre et 2 cygnes. Ces masques je les connais, je sais ce que j’ai pu faire avec précédemment. Et apparemment, ils ont bien l’intention de continuer.

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Contrairement au premier où on pouvait incarner 2 persos (Jacket principalement, puis le Biker dans les derniers niveaux), ce Hotline Miami 2 propose d’incarner 12 personnages jouables. Et chacun a sa petite spécificité conférée par son masque ou par son histoire personnelle. Et on dirait pas comme ça mais c’est un des points forts majeurs du jeu et ce à plusieurs niveaux.

Hotline-Miami-2 beard

Car si il faut bien avouer une chose, c’est que sur le papier le nouvel opus d’Hotline Miami ne se renouvelle pas fondamentalement par rapport au premier. C’est plutôt le changement dans la continuité. Mêmes mécaniques du jeu à base de die and retry assez vénère, même types d’ennemis à tuer sans remords et sans hésitation (sinon c’est toi qui est mort), une grosse diversité de moyens pour venir à bout des niveaux et refaire le décor d’un petit rouge carmin, même processus de scoring en fin de partie avec des notes tellement punitives qu’elles te donnent envie de suer sang et eau pour prouver que tu vaux mieux qu’un vulgaire D+ et même design pixelisé aux couleurs flashy. Cependant, la diversité des persos disponibles t’oblige à t’adapter et finalement crée un changement de gameplay. On ne joue pas de la même manière Tony, le mec avec le masque de tigre ne pouvant tuer les gens qu’à mains nues, ou Evan, l’écrivain refusant de tuer des gens. Mention spéciale à Alex&Ash, qu’on joue en même temps, l’un armé d’un flingue et l’autre d’une tronçonneuse (oui, oui, une tronçonneuse).

hotline uzi
Maintenant on peut aussi faire 2x plus de carnage avec 2 guns

50 NUANCES DE ROUGE SANG

La multiplication des personnages jouables n’est pas qu’un simple gadget vidéoludique en mode « oh là là regardez vous pouvez faire le jeu de différentes façons et/ou avec différents skins ». Si on joue plusieurs « héros » c’est bien parce qu’il y a plusieurs histoires à raconter. Et là on touche ce qui pour moi constitue le deuxième point fort d’Hotline Miami 2 : son histoire. Dans le premier, l’histoire était assez cryptique et il fallait vraiment fouiller (notamment dans l’appartement lors des niveaux de transition) pour trouver des éléments d’histoire autre que « je reçois des coups de téléphone bizarre, je vais tuer des mecs, je reviens et sinon mon état mental a pas l’air d’être au mieux ».

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Tout au plus la dernière partie du jeu avec le Biker apportait quelques réponses. Dans Hotline Miami 2, l’histoire est beaucoup plus développée même si elle réserve quand même quelques zones d’ombre ou des points qu’il faut comprendre par soi-même.

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Avant tout il faut savoir que cette suite a aussi été pensée comme une fin en soi. Il n’y aura de Hotline Miami 3 (en théorie) donc toutes les réponses sont là, fin de tournage. Grâce à la multiplication des personnages, les évènements vécus se déroulent soit avant, soit après ceux décrits dans Hotline 1. Il est donc très, mais alors TRÈS important de faire attention aux dates et aux lieux marqués au début de chaque chapitre. Sans cela vous serez perdu et vous passerez à côté de l’histoire. Au détour d’une scène on peut apprendre ce qu’il est arrivé de Jacket et du Biker après les massacres perpétrés par le(s) tueur(s) aux masques.Sans trop spoiler, les évènements antérieurs nous permettent essentiellement de savoir comment on a pu en arriver là et donne une nouvelle lumière sur certains éléments de Hotline 1. A l’opposé, les évènements postérieurs à l’histoire de Jacket suivent le destin de plusieurs personnages et l’impact que les évènements d’Hotline Miami 1 a eu sur eux. Ne pas hésiter d’ailleurs à refaire les niveaux si on a quelque chose qui nous a échappé. La fin est, quant à elle, juste sublime. Après toutes les réponses ne sont pas évidentes et l’état mental des protagonistes n’aide pas. A noter également la présence de petits comics disponibles en digital gratuitement si vous avez le jeu (par exemple sur Steam). Ces comics, assez courts (5-6 pages), reprennent certains personnages pour en brosser un rapide portrait et faire quelques ponts entre les deux jeux. Pas indispensable mais assez sympa comme initiative pour les personnes voulant vraiment creuser l’univers.

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Que dire de plus ? On a toujours à faire à un jeu extrêmement exigeant dans lequel vous allez mourir des centaines de fois (en 13h de jeu j’ai débloqué un succès « Mourir 1000 fois », bravo !) mais avec un potentiel de rejouabilité impressionnant via  son système de scoring nous poussant à chercher la performance, la diversité dans la stratégie et la trajectoire la plus optimale possible. On est aidé dans cela par le fait qu’on débloque progressivement des masques et des armes (en fonction des personnages) ce qui, encore une fois, donne des parties complétements différentes (ah le doux son du lance-flammes !).

La satisfaction du travail bien fait
La satisfaction du travail bien fait

Pour les plus persévérants, finir le jeu permet de débloquer un mode hardcore dans lequel les ennemis sont plus durs à tuer et dans lequel le système d’autociblage est désactivé (bon il faut avouer que de toute façon quand il y a trop d’ennemis il fait n’importe quoi). Pour les plus intéressés, il y a déjà plein de gens qui speedrun le jeu (c’est à dire qui essayent de finir le jeu le plus vite possible en ayant justement trouvé la stratégie la plus efficace) : c’est juste impressionnant à voir.

Enfin il est difficile de parler d’Hotline Miami sans parler de sa musique. Sublime. Tantôt mélancolique, tantôt électro-disco-funk, tantôt complétement barrée et psychédélique, elle est un acteur à part entière du jeu. Rentrer dans un nightclub et dézinguer du mafieux russe à grand coup de batte n’aurait pas la même saveur si on était pas porté par un morceau comme Divide ou Roller Mobster. Ça sent en même temps les années 80 et le trip sous acide. Et ça s’écoute avec le casque vissé aux oreilles et un grand sourire tellement c’est jouissif.

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