Un laser bat un record à 5,2 Gbit/s sous l’eau : une révolution pour les drones subaquatiques ?
Et si un rayon lumineux changeait toute la donne sous la surface ? Actuellement, la technologie réserve encore quelques tours futuristes à ceux qui aiment frôler les abysses.
Ici, il sera question de gadgets tout sauf ordinaires et de records qui feraient pâlir même le geek le plus sceptique.
Prépare-toi à découvrir comment l’océan pourrait devenir aussi bavard qu’un forum en ligne : tu risques d’être surpris… alors reste dans le courant !
Une rupture technologique face à des limites historiques
Dès 2009, la Marine nationale française soulignait l’ampleur des obstacles à surmonter pour les véhicules sous-marins autonomes. Les ondes électromagnétiques traversent difficilement l’eau, rendant les communications classiques presque inutilisables. Les drones sous-marins sont alors condamnés à des transmissions acoustiques lentes, perturbées et incapables de supporter du contrôle en temps réel ou l’envoi rapide de données volumineuses. C’est l’une des raisons pour lesquelles les drones de surface, plus simples à connecter, se sont imposés mondialement, tandis que leurs équivalents sous-marins restent confinés à des usages spécifiques.
Kyocera s’attaque précisément à ce verrou. Sa technologie UWOC utilise un faisceau laser pour transmettre l’information, explorant une voie longtemps théorique mais prometteuse. Selon l’entreprise, l’intégration d’un algorithme exploitant la large bande passante du système a permis d’atteindre un débit de 5,2 Gbit/s lors de tests réalisés en laboratoire. Une seconde équipe a confirmé une performance de 750 Mbit/s en mer, dans des conditions bien plus exigeantes, ce qui laisse envisager des applications opérationnelles dans un futur proche.
Des performances impressionnantes mais des conditions idéales
Si le chiffre de 5,2 Gbit/s frappe les esprits, Kyocera rappelle que ce résultat n’a été obtenu qu’en environnement très favorable : faible distance, eau douce parfaitement claire et absence de perturbations. Loin des conditions réelles, ce cadre demeure néanmoins essentiel pour valider le potentiel maximal de la technologie. Les essais en mer, bien que moins spectaculaires, montrent qu’un débit de plusieurs centaines de Mbit/s reste envisageable en milieu naturel, à très courte portée.
Un tel niveau de transmission pourrait transformer le fonctionnement des drones sous-marins. Aujourd’hui contraints de remonter régulièrement à la surface pour envoyer leurs données, ils pourraient à terme diffuser en temps réel plusieurs flux vidéo haute résolution, améliorer considérablement leur autonomie décisionnelle et accélérer les opérations industrielles ou militaires. Il s’agirait d’un changement de paradigme pour un secteur limité depuis toujours par la bande passante.
Une innovation prometteuse encore freinée par l’environnement marin
Malgré son potentiel, l’UWOC reste soumis aux contraintes incontournables du milieu aquatique. La nécessité d’une ligne de vue directe, l’impact de la turbidité, l’absorption de la lumière et les turbulences demeurent des obstacles majeurs. Les essais en eau salée menés par Kyocera se sont limités à des distances allant de 15 cm à 1,5 m. L’entreprise reconnaît que sa couche physique ne gère pas encore les variations environnementales, même si elle revendique une extension de la bande passante à plus de 1 GHz grâce à un circuit optique innovant basé sur des lasers à semi-conducteurs.
Kyocera ambitionne néanmoins de commercialiser dès 2027 un système capable d’atteindre 2 Gbit/s sur de courtes distances. La première étape sera son dévoilement au CES de Las Vegas en janvier 2026, où la technologie UWOC pourrait bien marquer les esprits et annoncer une révolution dans l’exploration sous-marine.
En bref, le laser UWOC ouvre de sacrées perspectives pour faire causer nos drones sous l’eau, même si l’aventure s’arrête rapidement face aux limites de portée et à la soupe océanique. L’innovation est sur la bonne vague, mais le Graal n’est pas encore pêché !
Reste à voir comment les ingénieurs feront pour nager plus loin—curieux d’en voir plus ?
750 Mbit/s en mer ça me parait déjà pas mal, même si c’est à courte distance. Curieux de voir comment ça tiendra avec l’eau trouble.