Le créateur de Black Mirror veut une IA pour sauver le cinéma (et non, ce n’est pas un épisode)
On ne va pas se mentir, on l’a tous entendu au moins une fois : « le cinéma est mort ». Entre les plateformes de streaming qui balancent des blockbusters chaque semaine et nos canapés qui deviennent de plus en plus confortables, les salles obscures tirent un peu la langue. Mais si la solution venait de l’endroit le plus flippant et fascinant à la fois ? Genre, de l’esprit du créateur de Black Mirror ?
Accroche-toi bien, car Charlie Brooker, le papa de nos angoisses technologiques préférées, a une idée pour le moins… surprenante. Dans une récente chronique pour Deadline, il a balancé sa proposition : intégrer une intelligence artificielle au cœur même des salles de cinéma pour nous faire revenir en masse.
Alors, on signe pour le ciné version Skynet ?
L’idée est à la fois simple et vertigineuse. Plutôt que de subir passivement un film, l’IA analyserait les réactions du public en temps réel. Imagine : tu es devant un film d’horreur, et la salle reste de marbre ? L’IA pourrait dynamiquement augmenter la tension, ajouter un jump scare ou modifier la bande-son pour vous glacer le sang. Pas mal, non ?
Brooker voit ça comme une expérience unique, impossible à reproduire chez soi. Fini le film que tout le monde voit de la même façon. Chaque séance deviendrait une sorte de « one-shot », une version unique de l’œuvre, taillée sur mesure pour l’audience présente. On parle d’une véritable interactivité qui pourrait transformer un simple film en une sorte de jeu de rôle géant et immersif.
Black Mirror en vrai ou futur génial ?
Évidemment, venant de Charlie Brooker, on a le droit de froncer les sourcils deux secondes. Est-ce qu’on risque de se retrouver avec des films qui refusent de se terminer tant qu’on n’a pas montré la « bonne » émotion ? Ou une IA qui nous juge parce qu’on a rigolé à un moment triste ? Les possibilités de dérapages sont aussi nombreuses que les épisodes de sa série.
Pourtant, l’approche est fascinante. Face à la standardisation des contenus, proposer une expérience qui redonne de la valeur à l’instant présent et au collectif, c’est un pari audacieux. C’est peut-être ça, la clé : ne pas se battre contre la technologie, mais l’utiliser pour créer quelque chose de radicalement nouveau et d’exclusivement « cinéma ».
Alors, prêt à laisser une IA devenir le maître du jeu de ta prochaine séance, ou tu préfères garder le contrôle de tes émotions devant un bon vieux film déjà dans la boîte ? Une chose est sûre, avec des idées pareilles, le débat sur l’avenir du cinéma est loin d’être terminé.