Le Tomatometer du Troll : on a classé toute la carrière de Bruce Willis

Bruce Willis a tiré sa révérence, laissant derrière lui un vide aussi grand que le cratère de l’astéroïde dans Armageddon. Pour lui rendre hommage, on s’est lancé un défi fou : classer sa carrière, des sommets de la Nakatomi Plaza aux bas-fonds des sorties direct-to-DVD. Accroche-toi, on part pour un voyage au cœur d’une filmo légendaire.

Les Classiques Indéboulonnables

Commençons par les bases, les films que tout le monde se doit d’avoir vus. Au sommet, impossible de ne pas citer Piège de Cristal. Avant lui, les héros d’action étaient des montagnes de muscles huilés. Puis John McClane a débarqué, en marcel sale, pieds nus et avec une gueule de bois tenace. Bruce a redéfini le héros : un type normal, au mauvais endroit au mauvais moment, qui survit plus par sarcasme et par chance que par pure force. Un mythe est né.

Dans les années 90, alors que sa carrière connaît un petit creux, un jeune réalisateur nommé Quentin Tarantino lui offre le rôle de Butch Coolidge dans Pulp Fiction. Il devient ce boxeur taiseux, intense et incroyablement charismatique. Le film relance sa carrière et ajoute une Palme d’Or à son palmarès. Un coup de maître.

Puis vient la collaboration avec M. Night Shyamalan. Dans Sixième Sens, il est ce psy pour enfants tout en retenue, loin du héros explosif. Sa performance est d’une justesse folle et sert un twist final qui a retourné le cerveau de millions de spectateurs. Il remet ça avec Incassable, une déconstruction mélancolique et brillante du mythe du super-héros, bien avant que ce ne soit la mode. Son personnage de David Dunn est l’autre grand rôle de sa vie.

Le Sauveur du Monde (et de la Galaxie)

Bruce, c’est aussi le sauveur attitré de l’humanité. Dans Le Cinquième Élément de Luc Besson, il devient Korben Dallas, un chauffeur de taxi volant blasé qui doit sauver le monde avec ses cheveux blond platine et son éternel marcel. Un rôle culte dans un univers de science-fiction visuellement dingue.

A lire aussi  Street Fighter : la nouvelle bande-annonce est un grand n'importe quoi (et c'est génial)

Un an plus tard, il enfile le bleu de travail pour Michael Bay dans Armageddon. En foreur pétrolier envoyé dans l’espace, il incarne le héros américain par excellence, bourru au grand cœur, prêt au sacrifice ultime sur fond de rock FM. C’est too much, c’est patriotique, mais c’est un plaisir coupable absolument spectaculaire.

N’oublions pas L’Armée des 12 singes. Dirigé par Terry Gilliam, il livre une de ses performances les plus complexes. En prisonnier voyageant dans le temps, il est à la fois fragile, perdu et dangereux. Un rôle à contre-emploi qui prouve l’étendue de son talent.

Quand Bruce Casse son Image

Parfois, Bruce s’amusait à dynamiter son image de dur à cuire. Dans la comédie noire La mort vous va si bien, il est un chirurgien lâche et pathétique, pris en étau entre Meryl Streep et Goldie Hawn. C’est hilarant et totalement à contre-emploi.

Plus tard, il rejoint l’univers millimétré de Wes Anderson dans Moonrise Kingdom. En shérif mélancolique et attachant, il montre une facette plus douce et touchante. Enfin, dans Sin City, il devient John Hartigan, un flic brisé au visage balafré. Une prestation monolithique dans un film noir et stylisé qui a marqué toute une génération.

Les Pépites et le Dernier Tour de Piste

Au-delà des blockbusters, sa filmo regorge de pépites. Le Dernier Samaritain, par exemple, où il joue un détective privé encore plus cynique que John McClane. Un chef-d’œuvre de dialogue signé Shane Black.

Et puis il y a Looper. Probablement son dernier grand rôle. Dans ce film de science-fiction brillant, il se traque lui-même, avec 20 ans de moins. C’est un rôle sombre, violent et mélancolique, une sorte de chant du cygne prophétique qui nous rappelle à quel point ce visage pouvait exprimer de choses.

A lire aussi  Cette star de Dune prend les rênes du plus grand festival de cinéma d’Asie

Sa carrière a été une montagne russe de chefs-d’œuvre, de blockbusters jouissifs et de nanars oubliables, mais toujours portée par une présence unique. Bruce Willis n’était pas qu’un acteur, il était une gueule, une attitude, un sourire en coin qui disait que même face à la fin du monde, tout irait bien. Alors, pour tout ça, on n’a qu’une chose à dire : Yippee Ki Yay, Monsieur Willis.

Vous aimerez aussi

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *