Les Évadés : Stephen King réclame ses droits, vers un reboot qu’on redoute tous ?
Il y a des films sacrés, des œuvres si cultes qu’on n’ose même pas imaginer Hollywood poser ses pattes avides dessus. Les Évadés fait clairement partie de cette catégorie. Pourtant, une sombre nouvelle vient de secouer la planète ciné : une bataille juridique pourrait bien forcer la création d’un reboot ou d’un remake. Oui, tu as bien lu. Accroche-toi, on t’explique ce sac de nœuds.
Le King veut récupérer sa couronne (et ses droits)
On connaît surtout Stephen King pour ses clowns maléfiques et ses hôtels hantés, mais on oublie parfois qu’il est aussi l’auteur de drames poignants. La nouvelle Rita Hayworth et la Rédemption de Shawshank, c’est lui. Et c’est là que ça coince. Une loi américaine permet aux auteurs de récupérer les droits de leurs œuvres 35 ans après leur première publication. King, qui n’est pas né de la dernière pluie, a décidé d’activer cette option.
Le problème ? Les droits d’adaptation cinématographique sont détenus par Warner Bros. depuis le rachat de Castle Rock Entertainment. Le studio se retrouve donc face à un ultimatum : soit les droits repartent chez papa King, soit il faut trouver une solution. Et à Hollywood, une « solution » rime souvent avec « reboot ».
Warner Bros. face au dilemme : trahir les fans ou signer le chèque ?
Pour Warner, trois chemins se dessinent, et aucun n’est vraiment idéal. Le studio pourrait :
- Lancer un reboot en urgence : C’est la méthode « bourrin ». En produisant un nouveau film, Warner Bros. conserverait l’exploitation des droits. Une tactique déjà vue, notamment avec Simetierre, et qui fait grincer les dents de tous les puristes.
- Négocier avec Stephen King : La voie de la sagesse. Proposer un nouvel accord financier pour que l’auteur accepte de prolonger la cession des droits. C’est cher, mais ça évite de profaner un chef-d’œuvre.
- Abandonner les droits : Laisser King les récupérer et les proposer à un autre studio, ou tout simplement les verrouiller pour préserver l’héritage du film de 1994.
Ce n’est pas la première fois qu’une telle situation se produit. La franchise Vendredi 13 est enlisée dans un imbroglio juridique similaire depuis des années, empêchant toute nouvelle production. Le destin des Évadés repose donc sur un équilibre fragile entre le respect de l’œuvre et les intérêts financiers colossaux en jeu.
Alors que le film de Frank Darabont reste pour beaucoup une référence absolue, l’idée même d’une nouvelle version fait froid dans le dos. Faut-il vraiment toucher aux légendes ? On espère que Warner et King trouveront un terrain d’entente pour laisser ce monument du cinéma exactement où il est : au sommet.