Les Mousquetaires version 2025 ? Cette série Netflix avec Pio Marmaï affole déjà les abonnés
Netflix mise à nouveau sur la création française avec Néro, une série historique aussi sombre qu’originale.
Portée par un Pio Marmaï surprenant, elle mêle humour, action et drame familial sur fond d’intrigues médiévales et de croyances démoniaques. Mais que vaut réellement cette nouvelle production ?
Un assassin face à ses démons
L’intrigue se déroule en 1504, dans le sud de la France. Néro, un tueur redouté et désabusé, doit soudainement affronter un ennemi inattendu : son propre passé. Lorsque sa fille de 14 ans est accusée d’être la dernière descendante du Diable, il n’a d’autre choix que de fuir avec elle. Ce duo improbable, entre fuite et quête de vérité, explore des thèmes puissants : la rédemption, la paternité et le poids des erreurs passées.
La série joue habilement sur la dualité du personnage principal : un assassin cynique, capable d’actes de violence extrême, mais aussi d’une tendresse maladroite envers sa fille. Cette tension donne à Néro une intensité émotionnelle rare pour une fiction historique française.
Un casting inspiré et des décors grandioses
Dans le rôle-titre, Pio Marmaï livre une performance physique et nuancée. Habitué aux comédies, l’acteur trouve ici un équilibre entre l’humour noir et le charisme du héros d’action. Il met à profit les compétences acquises sur Les Trois Mousquetaires, notamment dans les scènes de combat, filmées avec une grande maîtrise.
Autour de lui, la distribution impressionne : Alice Isaaz incarne la princesse Hortense, partagée entre vengeance et loyauté ; Louis-Do de Lencquesaing prête sa gravité à Rochemort, père tyrannique et antagoniste principal ; Camille Razat brille en sorcière borgne aussi effrayante que fascinante. Quant à la jeune Lili-Rose Carlier Taboury, elle signe une première apparition prometteuse dans le rôle de la fille de Néro.
Le tournage dans les paysages du sud de la France renforce la crédibilité du récit : cités médiévales, forêts denses et décors arides offrent un cadre visuel spectaculaire qui rivalise avec les grandes productions internationales.
Une réussite visuelle et narrative à la française
Néro surprend par son audace. Si elle emprunte les codes de la fiction historique, la série s’inspire surtout de l’univers des bandes dessinées pulp et de la fantasy. Ce mélange de genres, soutenu par une mise en scène énergique, donne à la série un rythme haletant.
Certes, l’intrigue reste classique un héros solitaire, une prophétie, une relation père-fille mouvementée mais le dynamisme du scénario et la richesse visuelle compensent largement ce manque d’originalité. Les dialogues, parfois un peu appuyés, ne ternissent pas la qualité d’ensemble.
Surtout, Néro s’impose comme une rare incursion du genre historico-fantastique dans la production française. Avec ses huit épisodes remplis d’action et de rebondissements, la série prouve que la France peut rivaliser avec les standards internationaux tout en conservant son identité.