Steve carell: ses meilleurs rôles pour les geeks (et les autres)
Steve Carell, ce nom évoque immédiatement un visage familier, souvent celui d’un patron de bureau un peu (beaucoup) à côté de la plaque. Mais réduire cet acteur à Michael Scott serait une hérésie pour tout cinéphile qui se respecte. Car derrière le roi de la comédie gênante se cache un acteur capable de te coller à ton siège dans des rôles dramatiques. On a donc plongé dans sa filmo pour en extraire la crème de la crème, rien que pour toi.
L’homme qui nous a fait hurler de rire (et de gêne)
Impossible de parler de Steve Carell sans évoquer The Office (US). Son interprétation de Michael Scott est un chef-d’œuvre de malaise et de tendresse. Un personnage qui aurait pu être détestable mais qui, grâce à son talent, est devenu une icône absolue de la pop culture. C’est le genre de rôle qui marque une carrière au fer rouge, et pourtant, il a réussi à s’en détacher.
N’oublions pas non plus ses débuts fracassants sur grand écran avec 40 ans, toujours puceau. Un film qui, sous ses airs de comédie potache, cache une vraie douceur et un humour bien plus fin qu’il n’y paraît. Carell y est parfait en quarantenaire attachant et maladroit, bien loin des clichés lourds du genre.
Le caméléon dramatique qui a bluffé tout le monde
Quand on pensait l’avoir catalogué, Carell a sorti le grand jeu. Dans The Big Short, qui fête ses 10 ans, il est méconnaissable en Mark Baum, un trader colérique et désabusé par la stupidité du système financier. Le film est une claque, et sa performance est d’une justesse incroyable. On est loin de « That’s what she said ».
Mais la vraie transformation, c’est dans Foxcatcher. Il y incarne John du Pont, un millionnaire excentrique et flippant. Maquillage, prothèse nasale, voix transformée… Carell disparaît complètement derrière ce personnage tragique et inquiétant. Une performance fascinante qui prouve l’étendue de son talent. C’est le genre de film qui te laisse une drôle d’ambiance après le générique.
Et comment ne pas citer Little Miss Sunshine? Dans ce road-trip familial culte, il joue un oncle gay, spécialiste de Proust et suicidaire. Un rôle secondaire, mais absolument mémorable, qui apporte une touche de mélancolie et de profondeur à cette comédie indépendante devenue un classique.
Des choix récents plus ou moins inspirés
Sa carrière récente est un mélange de blockbusters et de projets plus pointus. Tu l’as peut-être croisé chez Wes Anderson dans Asteroid City, ou entendu dans la saga Moi, Moche et Méchant où il prête sa voix à Gru. Et même s’il s’est un peu perdu dans des séries comme Space Force, on ne peut pas lui en vouloir d’expérimenter.
Au final, qu’on l’aime en patron givré, en analyste financier au bord de la crise de nerfs ou en méchant de dessin animé, Steve Carell a prouvé qu’il était bien plus qu’un simple acteur de comédie. C’est un véritable caméléon, capable de nous faire passer du rire aux larmes avec une facilité déconcertante. Et ça, c’est la marque des grands.