The Testament of Ann Lee : Amanda Seyfried fonde une secte dans le biopic musical qui divise déjà tout le monde
Prépare-toi à un choc visuel et sonore. Oublie les biopics plan-plan et les comédies musicales proprettes. En 2026 débarque un objet filmique non identifié : The Testament of Ann Lee, réalisé par Mona Fastvold. Le concept ? Un musical mystique sur la fondatrice d’une secte du XVIIIe siècle, porté par une Amanda Seyfried apparemment possédée par son rôle. Présenté à la Mostra de Venise, le film a provoqué des réactions extrêmes, entre sifflets et applaudissements. Autant te dire que ça sent le film culte (ou le nanar de luxe), et on adore ça.
Un musical sur une secte, vraiment ?
Oui, tu as bien lu. Le film retrace l’histoire vraie d’Ann Lee, une femme anglaise qui, après une série de drames personnels et de visions divines, s’est autoproclamée réincarnation féminine du Christ. Rien que ça. Elle a ensuite émigré en Amérique pour y fonder la communauté des Shakers, un mouvement prônant l’égalité, le célibat strict et une vie d’austérité.
Mais là où le film de Mona Fastvold innove, c’est dans sa forme. N’imagine pas une chorégraphie à la Mamma Mia!. On parle ici de rituels chorégraphiés, de transes collectives et de chants traditionnels réinventés pour créer une atmosphère hallucinatoire. Les critiques décrivent des scènes de « danse fiévreuse » qui visent l’extase pure, quitte à perdre le spectateur en route. C’est audacieux, peut-être même prétentieux, mais ça a le mérite de ne ressembler à rien d’autre.
Amanda Seyfried en état de grâce
S’il y a un point sur lequel tout le monde s’accorde, c’est la performance d’Amanda Seyfried. L’actrice, connue pour des rôles bien plus légers, se livre ici corps et âme. Qualifiée d' »incandescente » et livrant « la performance de sa carrière », elle incarne cette prophétesse avec une intensité folle, naviguant entre ferveur mystique et fragilité humaine. Son interprétation est tellement habitée que beaucoup parlent déjà d’une possible nomination aux Oscars.
Certains critiques soulignent cependant que le film la met à rude épreuve, exposant son corps « nu, ensanglanté, maltraité », au risque de tomber dans une certaine complaisance. Mais même ces critiques admettent que son jeu exceptionnel parvient à maintenir un ancrage humain au milieu de ce « délire visuel et sonore ».
Un choc pour les critiques
Le film a littéralement divisé la critique. D’un côté, certains crient au génie, saluant une œuvre singulière, une « incantation moderne et excitante » qui bouscule les codes. De l’autre, beaucoup dénoncent un film tape-à-l’œil, inégal, et qui s’étire sur plus de deux heures. Des termes comme « fade », « pastiche involontaire » ou « rituel énigmatique qui ne sera pas pour tout le monde » sont revenus dans plusieurs avis.
Le film est co-écrit par Brady Corbet (le compagnon de la réalisatrice), dont le film précédent, The Brutalist, avait déjà marqué les esprits par sa densité. On retrouve cette même ambition démesurée, cette volonté de créer une expérience sensorielle totale, quitte à être assommant. Le film a même été hué en projection de presse à Venise, ce qui est souvent le signe d’une proposition radicale.
Au final, The Testament of Ann Lee s’annonce comme une expérience extrême. C’est peut-être un chef-d’œuvre dérangé ou un magnifique ratage, mais une chose est sûre : il ne laissera personne indifférent. C’est le genre de film qui génère des débats sans fin, et c’est précisément pour ça qu’on a hâte de le découvrir pour se faire notre propre avis. Rendez-vous en salles le 11 mars 2026 pour le jugement final.