En décembre sur Netflix : Younger revient en force et séduit une nouvelle génération de spectateurs grâce à l’univers de Darren Star
Alors, prêt à découvrir ce que cache la prochaine sensation du streaming ? Imagine une touche d’audace, un zeste de secrets bien gardés et un soupçon de malice en prime.
À l’heure où les plateformes redonnent vie à des séries qui ont marqué les années 2010, l’arrivée de Younger sur Netflix n’a rien d’anodin. Ce retour, disponible depuis décembre, ne joue pas seulement la carte de la nostalgie. Il arrive à un moment précis, dans un paysage où les comédies légères mais intelligemment construites retrouvent une vraie place.
Créée par Darren Star, déjà à l’origine de Sex and the City, Beverly Hills ou Emily in Paris, Younger s’apprête à toucher un public bien plus large que celui qu’elle avait jusqu’ici, après une diffusion longtemps fragmentée.
Une série construite sur un mensonge assumé
Younger raconte l’histoire de Liza Miller, 40 ans, mère divorcée, qui tente de se réinsérer dans le monde de l’édition après une longue pause professionnelle. Très vite, elle se heurte à une réalité brutale : dans les industries créatives, l’âge devient un obstacle silencieux mais omniprésent. Une rencontre anodine avec Josh, un jeune tatoueur persuadé qu’elle a 26 ans, fait naître une idée aussi risquée que séduisante. Et si ce mensonge devenait une stratégie de survie ?
Aidée par son amie Maggie, Liza se glisse dans la peau d’une femme plus jeune, réinventant son identité professionnelle et sociale. Darren Star exploite cette situation avec finesse, sans jamais réduire le propos à un simple ressort comique. Le mensonge devient un prisme à travers lequel sont observés l’ambition, les rapports de pouvoir, les amitiés et les contradictions intimes. New York, toile de fond emblématique, se transforme selon l’âge que l’on affiche, révélant des règles tacites que la série s’amuse à exposer.
Un casting solide devenu culte avec le temps
Si Younger a tenu sur la durée, c’est aussi grâce à un casting qui a su évoluer avec ses personnages. Sutton Foster incarne Liza avec une justesse qui rend crédible cette double vie, oscillant constamment entre excitation et peur d’être démasquée. Autour d’elle, chaque personnage trouve rapidement sa place et sa complexité. Maggie, l’amie fidèle et lucide, apporte un contrepoint essentiel. Kelsey, jeune éditrice ambitieuse interprétée par Hilary Duff, incarne une génération en quête de reconnaissance rapide. Josh, figure charnière, agit comme un révélateur émotionnel plus que comme un simple intérêt amoureux.
Avec le temps, la série construit un écosystème de personnages capables de porter aussi bien la comédie que des dilemmes plus profonds, notamment sur l’âge, la légitimité et la frontière floue entre vie personnelle et milieu professionnel.
Une diffusion chaotique avant la reconnaissance
La trajectoire de Younger est à l’image des bouleversements de la télévision moderne. Diffusée initialement sur TV Land, puis déplacée sur Paramount+ pour sa dernière saison, la série a circulé de chaîne en chaîne et de pays en pays, sans jamais bénéficier d’une exposition massive et stable. Cette dispersion explique en partie pourquoi elle est souvent qualifiée de sous-estimée, malgré son succès critique et un public fidèle.
Son arrivée sur Netflix change la donne. Pour la première fois, les sept saisons sont accessibles au même endroit, offrant la possibilité de découvrir ou redécouvrir l’ensemble sans interruption. À l’heure où les questions d’âge, de reconversion et d’identité professionnelle résonnent fortement, Younger trouve enfin la vitrine qu’elle méritait.
En bref, Younger s’impose comme une comédie piquante sur la pression de l’âge et l’art du camouflage social, servie par un casting attachant qui ne prend pas une ride. Seule limite ? Derrière le fun, la série frôle parfois la facilité. Prêt à tester ta résistance au binge-watching et la douce ironie de l’éternelle jeunesse ?
