Animal Crossing : secouer les arbres

Aujourd’hui petit détour par le jeu Animal Crossing: New Horizons, sorti le 20 mars sur Nintendo Switch. Il s’agit du sixième opus de la saga qui initialement fut débutée en 2001 sur Nintendo 64. Le succès fut immédiat au Japon et plus tardif en Europe pour la simple et bonne raison que les jeux n’étaient pas portés pour le marché européen. Pour ma part j’ai débuté la série en 2013 sur Nintendo 3DS et j’attendais impatiemment l’arrivée de ce nouvel opus tant l’épisode d’avant m’avait marqué. Je vous propose ici un petit tour d’horizon de cette simulation de vie à la sauce Nintendo.

Le jeu du confinement

Animal Crossing fut, pour beaucoup dans cette période de confinement une belle occupation ; sorti au bon moment et disposant d’une durée de vie suffisamment longue pour vous occuper.

Parler d’Animal Crossing: New Horizons, comme je vais faire ici, est en réalité assez difficile, non pas que le système de jeu soit difficile – en aucun cas – mais dire pourquoi j’aime ce jeu et ce qu’il permet c’est comme tenter d’expliquer à quelqu’un pourquoi il faut regarder Doctor Who. « C’est un homme qui voyage dans le passé et le présent et dans le futur avec une cabine téléphonique ». C’est cela non ? Mais vous savez bien -si vous avez vu la série- que c’est bien plus que cela. Et bien Animal Crossing c’est exactement pareil : « C’est un jeu où l’on secoue des arbres et on décore son île ».  C’est cela… mais bien plus encore.

J’attendais donc fébrilement la sortie de ce jeu – ayant poncé l’opus d’avant sur Nintendo DS – et ce pendant que 90% de ma friendlist attendait le même jour la sortie de Doom. En premier lieu si les community managers de Doom et d’Animal Crossing se sont contactés pour se souhaiter mutuellement bonne chance (ce qui a fait naître un nombre incroyable de fan art comme celui de Moiyst sur Reddit) c’est bien que le jeu est aux antipodes du premier. Animal Crossing doit être la licence la plus tranquille au monde. Pour ceux qui connaissent Stardew Valley, c’est un peu la même ambiance en encore plus tranquille/mignon.

Le topo de départ est très simple : vous avez gagné un déménagement sur une île déserte et vous incarnez ce personnage (de votre choix) dans cette nouvelle vie. Vous êtes guidé dans vos aventures par le très célèbre Tom Nook qui est un des PNJ les plus emblématiques de la série et qui – vous le verrez – est un capitaliste fini, toujours prêt à vous gratter du fric pour améliorer votre habitat.

Après avoir choisi un emplacement pour installer votre tente, vous découvrez un peu les lieux et vous êtes libre de vos mouvements et de vos gestes sur l’île. Ce cinquième opus est comme les précédents, ce doit être le jeu le plus mignon et le moins stressant au monde – parfait pour les semaines de confinement – et vous ne verrez pas spécialement le temps passer. Attention toutefois, Animal Crossing n’est pas un jeu de rush, car vous ne trouverez pas d’objectifs indispensables à accomplir. Alors certes vous avez des missions journalières proposées à remplir mais rien ne vous oblige à les faire et il s’agit bien souvent de choses très simples qui sont en réalité des tâches que vous allez faire chaque jour : couper du bois, pêcher des poissons, fabriquer des objets, etc.

Votre île va peu à peu se remplir d’autres habitants avec qui les interactions sociales sont très nombreuses (anniversaires, échanges de cadeaux, lettres, évènements), mais également d’un musée, d’un magasin de vêtements, et bien d’autres.

Le temps qui rythme la journée en jeu est le même qu’en réalité : si vous jouez le soir, il fera donc nuit dans le jeu et il y a un cycle des saisons et du temps. Tous les animaux, les plantes et les objets ou encore les fêtes en jeu sont bien entendu liés à leurs saisonnalités.  Et Animal Crossing est fait pour des sessions de jeux finalement assez courtes mais régulières (si vous voulez vraiment poncer le jeu les premiers jours vont être bien sûr un peu plus intenses) : comptez deux à trois heures par jour pour vraiment faire les choses essentielles. Sachant que rien n’est punitif dans le jeu : strictement rien !

Secouer des arbres

Alors pourquoi secouer des arbres ? La déco mon cher la déco ! Chaque arbre ayant une chance de drop des objets de décoration de manière journalière. À l’image de ses prédécesseurs Animal Crossing possède plusieurs centaines d’objets de décorations, d’habits pour votre personnage, de papiers peints divers et variés ou de sols. Rajouté à cela que vous pouvez créer vos vêtements, vos motifs et que ces derniers peuvent venir personnaliser les objets que vous craftez et vous avez vraiment de quoi faire pour tous les goûts. Le coté pervers de ce jeu fait que chaque objet peut se poser afin de décorer votre maison et votre île : chaque objet peut être un élément de décoration, chaque arbre peut être bougé ou enlevé. Vous pouvez construire des ponts, des chemins, changer le look de votre maison (oui on ne reste pas dans la tente), construire des murs, des séparations… Au bout d’un mois de jeu vous obtenez même le Graal : la possibilité de changer la physionomie de votre île avec un outil qui vous permet de terraformer et donc de créer rivières, plaines, plages, cascades et autres reliefs.

Les possibilités sont donc assez dingues et bien entendu le multijoueur est présent et vous pouvez aller voir les créations de vos amis ou vous échanger les motifs… Côté multijoueur d’ailleurs, le jeu n’est pas en reste et privilégie la convivialité : vous pouvez jouer à plusieurs sur la même console et sur la même île (avec chacun votre maison) et ce jusqu’à quatre joueurs. En connexion locale vous pouvez rendre visite à l’autre sur son île, quant au Nintendo Switch Online il permet d’aller rendre visite à n’importe qui sur la planète et à s’échanger des objets ou des QR codes pour les motifs personnalisés.

 

Animal Crossing doit être le jeu où j’ai vu le plus de possibilités en terme de housing, toutes plateformes confondues. Si vous êtes du genre à passer des heures sur les Sims à décorer vos jardins et maisons c’est le même délire mais en plus poussé.

Il y a en réalité beaucoup de choses à faire sur ce jeu qui ne le résume donc pas seulement à « secouer les arbres » mais il faut savoir que ce sont toujours des choses sans objectifs réels, juste celui de profiter. Vous pouvez vous retrouver facilement à aménager un coin de votre île pour regarder passer les étoiles filantes lors des nuits sans nuages.

Je recommande bien sur ce jeu et surtout de regarder des vidéos de gameplay pour vous faire une idée sans trop vous spoiler mais c’est un type de jeu parfait pour le Shal en ces périodes de confinement : je secoue mes arbres, je décore ma maison et mon île pour en faire un bout de Japon (toute la décoration est très orientée), je rajoute des ponts et des cascades, je ramasse mes papillons rares qui viennent butiner sur les fleurs hybrides que j’ai pris soin de créer, que j’ai fais pousser en les arrosant quotidiennement et je cherche d’autres poissons ou insectes qui viennent enrichir le magnifique musée qui s’installe sur votre île. Et là je vais partir en expédition sur d’autres îles afin de trouver d’autres arbres fruitiers à ramener sur mon île qui n’abritait à l’origine que des poires !

Ah je vous ai parlé des arbres à clochettes ? Des étoiles filantes où il faut faire un vœu ?…

Une idée du jeu après 600 heures pour vous montrer les possibilités démentielles :

Définitivement j’adore ce jeu et effectivement coup de cœur pour moi. Son ambiance, son coté relax, la possibilité de faire réellement quelque chose qui nous plait, les centaines de possibilités et le coté complétement non compétitif m’ont totalement séduit. C’est le jeu parfait en complément d’autres jeux plus intenses, et c’est le seul auquel je suis content de jouer même après une journée bien crevante. Animal Crossing peut vraiment plaire à beaucoup de monde car il est intergénérationnel également. La communauté y est sympathique et les partages d’idées et d’objets sont légions. Bref : j’aime beaucoup !

Shal

Shal aime se nourrir de viande volante et observer les lumières dans le ciel, il a donc poussé sa croissance jusqu'à n'avoir plus qu'à tendre la main pour choper la volaille et les martiens. Sa taille équivalente à deux Narfi et un Petrocore et demi est pratique pour intimider les autres trolls qui lui arrivent à la ceinture au max de leur croissance. Toutefois il n'a toujours pas trouver le moyen de se curer les pieds sans faire de roulé-boulé. Ainsi va la dure vie du Shal.