« Le Bug Humain », S.Bohler : pourquoi nous allons tous crever sans pouvoir rien y faire

Chacun a pu éprouver avec délectation, en cet an de grâce 2020, un avant-goût de ce qui guette une société en torpeur, non préparée à l’inattendu, ou, à tout le moins, sourde aux avertissements des sachants. À mesure que meurent les bêtes et que brûlent les terres, à mesure que s’engorgent de plastique les ondes tandis que monte leur niveau, que s’empilent les rapports catastrophistes du Groupe Intergouvernemental d’Experts sur le Climat (GIEC), la vie humaine suit son cours tranquille et immuable. La dissonance cognitive atteint son paroxysme sous nos latitudes, où d’aucuns se félicitent de la signature d’accords environnementaux que, tous, nous violons un peu plus consciencieusement chaque année par notre mode de vie : politiciens, industriels, citoyens.

Que chacun appelle cela comme il l’entend : crise, apocalypse, effondrement au singulier (pour toi Pablo Servigne) ou au pluriel (pour toi Gaël Giraud), toujours est-il que l’ouate lénifiante qui nous a bercé un demi-siècle de consumérisme durant semble avoir vécu. Est-il déjà trop tard pour que rien ne se passe ? Oui. Allons-nous tous crever dans les années qui viennent ? Probablement pas les cochons d’Occidentaux richissimes et gras que nous sommes (sauf au Cri du Troll, dernier vivier du bolchevisme authentique à l’Ouest de la Volga), si l’on en croit les gourous du transhumanisme. Nous vautrerons-nous dans la barbarie fratricide ou le stupre déliquescent et incestueux ? Les deux ? One Piece finira-t-il ? Quel est le féminin pour « vétéran » ?  Où sont passés les vrais roudoudous de mon enfance lointaine ? Quel âge a l’acteur du Père Fouras ? Le silence de Dieu fait-il sens ? Pourquoi tant de questions restent-elles sans réponse ? Où est passée ma deuxième chaussette fantaisie pour les fêtes de Noël ? Merde. 

Ligne manquante : « Ta grosse daronne : 8,9 » (ndlr).

Comme vous (ne) l’aurez sans doute (pas) compris, nous allons parler de biologie, et plus particulièrement de neurosciences. En quoi celles-ci, disciplines à jamais chagrines et obscures pour le BAC L que je suis et que vous êtes aussi (on ne vous demande pas votre avis), peuvent-elles se montrer éclairantes quant à l’enjeu environnemental mondial ? Et qu’est-ce que tu dis de ça comme problématique, hein, connard ?  Pour y répondre, j’aimerais vous parler d’un ouvrage aussi pertinent qu’accessible et passionnant : le « Bug Humain« , du neuroscientifique Sébastien Bohler (2019). 

Le striatum est un loup pour l’homme 

Saviez-vous que notre cerveau, conformément à la théorie de l’oignon développée par Shrek en 2001 (ouais ouais, 20 ans l’an prochain), s’était développé couche par couche ? C’est donc assez logiquement que l’une de ses parties les plus anciennes se terre dans ses obscurs tréfonds : le striatum… Ce sympathique Alien rouge, niché au creux de notre encéphale, est en charge depuis des lustres chez nombre d’organismes (lamproie, singe, humain, Narfi) de piloter le « circuit de la récompense« . Ce chaînage biologique et chimique associe à certains comportements ciblés une certaine quantité de dopamine, substance suscitant chez l’animal un plaisir intense et… addictif. Comme mes articles, oui, tu peux dire ça. Pour reproduire et maintenir cette sensation de bien-être, le stimulus doit sans cesse être réitéré, plus intensément : et la dose, augmentée. Autrement dit, notre fonctionnement primordial tend vers une surconsommation : et rien ne nous dispose naturellement, dans sa structure, à la modération

Voici donc le striatum à abattre… Source : neuroscientificallychallenged.com (oui, ça pue, je sais)

Imaginez-vous. Remontons le temps. Vous voilà en plein Paléolithique, jeune chasseur.se cueilleur.se. inclusif.ve et progressiste, arpentant la savane le tarin ouvert aux quatre vents et l’oeil aux aguets. Mais, au fait, que cherchez-vous ? Que pensez-vous ? Quels secrets desseins guident vos pas qu’un Rousseau malavisé aurait tôt fait de qualifier d’ingénus, le con ? Eh bien, ces ressorts intimes sont au nombre de cinq. Les voici. 

  1. Bouffer.
  2. Niquer.
  3. Ne rien foutre, dans la mesure du possible. 
  4. Bavarder, de préférence en crânant ; à défaut, en admirant ou en détestant son prochain. 
  5. Acquérir de l’information sur notre environnement.

Un certain nombre d’individus, ici, au Cri du Troll ou ailleurs, se reconnaîtront sans doute dans ce glorieux tableau. En tout cas, en termes d’objectifs de vie ; le volet « réalisation » n’étant pas au beau fixe pour les points n°2 et n°5 (en ce qui me concerne ; si intéressé.e, envoyer numéro de téléphone suivi de nom + prénom + taille + mensuration à l’adresse légale du Cri du Troll – frais d’envois non remboursés). Alors, pourquoi semblable programme paraît-il si inexorablement chevillé à notre humaine condition ? Contrairement à Jean-Jacques Rousseau, Charles Darwin, qui était un homme observateur et pourvu d’une barbe charismatique, nous propose une réponse convaincante à cette interrogation fondamentale.  Si l’homme est par essence goulu, fornicateur, paresseux, hâbleur, et trop curieux, c’est que la sélection naturelle en a voulu ainsi.

« Les Sept Péchés Capitaux« , Jérôme Bosch, fin du XVème siècle. Un autoportrait spéciste ?

Et Dieu fit l’Homme con…

En effet, si l’on en revient à nos moumouths (moutons du Paléolithique ; oui, j’ai piqué la blague à Chabat, qu’il m’attaque en justice, s’il en a les couilles, le grand homme de gauche qu’est notre ministre reconnaîtra les siens), il apparaît clairement que les individus ayant eu le plus de chances de transmettre leur gènes, sans gêne, sont ceux : 

       1. Qui ne mouraient pas de faim, ou en tout cas, pas trop tôt. Aussi leur fallait-il optimiser leur captation calorique en ingérant le plus de nourriture possible lorsque l’occasion se présentait, parant ainsi à la disette chronique de ces âges terribles (je ne dis pas farouche, autrement vous aurez le générique de Rahan dans la tête et moi aussi alors que justement je neRAH-AN, LE FILS DES ÂGES FAROU-CHEU, RA-HAN, PLUS VITE QUE LE VEEEEEENNNNNNT…). Or, après plus de 200 000 ans d’existence, quelques révolutions néolithique, industrielle et numérique plus tard, la situation est quelque peu différente. En 2016, l’Organisation Mondiale de la Santé livrait un rapport montrant que la suralimentation tuait désormais davantage que la dénutrition. D’ici 2030, si la tendance se confirme, 38% de l’humanité devrait se trouver en situation de surpoids, et 20% en obésité. En Europe, cette dernière est ainsi actuellement la deuxième cause de mortalité. Bohler et ses homologues vont même plus loin, qui lisent cette logique de surconsommation effrénée jusque dans la foi aveugle de nos sociétés en une croissance économique indéfinie et accumulatrice par principe.

          2. Qui se reproduisaient, contrairement à certains rédacteurs en chef, ma foi fort prolixes en matière de blagues sur les mamans des autres, mais à l’activité copulatoire concrète plus tranquille que la surface d’une mare à la tombée de l’hiver (il faut savoir être poète). Plus le nombre de partenaires augmentait, plus la transmission des gènes pouvait se réaliser. Arrêtons-nous ici pour soulever un point, signalé par Bohler comme de la dynamite sociale. Tout d’abord, insistons sur la dimension descriptive, et non prescriptive, de ces théories. Il ne s’agit en aucune façon de valoriser le fait d’avoir plus de conquêtes que Pétrocore (ce qui n’est d’ailleurs pas un accomplissement très inaccessible) : simplement de rappeler que l’empereur Genghis Khan, du simple fait des viols guerriers que lui autorisa (hélas) son statut, est l’ancêtre de pas moins de 0, 5 % de l’humanité actuelle (soit une personne sur deux-cents, c’est-à-dire 35 millions d’individus). Éléments statistiques et historiques à l’appui, Bohler souligne le lien entre position de pouvoir dans les sociétés homo sapiens et comportement sexuel prédateur et violent. Une corrélation (et non une causalité) qui n’est pas indifférente aux révélations en cascade documentées depuis maintenant plusieurs années (Weinstein, Polanski, Trump et autres tristes consorts). 

Statistiquement, ce type est le papi d’une personne sur deux-cents dans ton entourage. Si toi aussi tu veux transmettre tes gènes dans tous les empires asiatiques de ta région, envoie « Khan » au 36-15 Mongula. (portrait du XIVe s., Musée national du Palais, Taipei, Taïwan).

2. -bis : Par ailleurs, cette prédestination libidineuse explique à elle seule le tsunami pornographique jailli de l’océan des Internets : 50 000 sites en activité. 35% des vidéos visionnées quotidiennement. 97 milliards $ de chiffre d’affaire. 136 milliards de consultations annuelles. Soit 348 vidéos visionnées chaque année en moyenne pour chaque utilisateur de smartphone (autant dire une par jour). Tandis que vous lisez ces lignes, ou que vous ne les lisez pas, d’ailleurs, 28 000 personnes dont vous faites peut-être partie sont EN CE MOMENT MÊME en train de stimuler ainsi leur striatum, de la moins catholique des façons. À brève échéance, l’impact environnemental du porno, à lui seul, serait en voie de dépasser celui du trafic aérien, en termes d’émissions de gaz à effet de serre. Or, ces vidéos sont, à 75 %, visionnées par des hommes. Une situation qui s’explique en grande partie (mais pas seulement) biologiquement, selon Bohler : l’hypersexualité masculine conduit mécaniquement à de plus grandes chances de transmission des gènes : et fatalement, à celle de ce caractère lui-même, par la même occasion. En revanche, pour une femme, multiplier les partenaires ne conduit pas aussi sûrement à une augmentation du nombre de rejetons.

Images tirées de l’ « Infographie sur la Pollution Numérique » (RFI, d’après les données d’Ademe, de Greenpeace et du Shift Project).

3. Qui économisaient leurs forces. Dans un contexte de pénurie calorique et d’incertitude alimentaire chronique, il est bien évident que les individus les plus économes et les plus efficaces du point de vue énergétique avaient de meilleures chances de survie, et par conséquent de transmission de leurs gènes. Un rapide tour d’horizon technologique s’avérera ici éloquent : depuis que le monde est monde, l’homme a essentiellement cherché à se garantir une existence confortable, tout en ménageant sa peine.  Depuis la maîtrise du feu, force est de constater que la majorité des avancées techniques humaines sont guidées par ce noble but qu’est la glande suprême, peinarde et décomplexée. Les hôtes de nos poches, prodiges numériques multifonctionnels d’une sophistication inouïe, ne tendent-ils pas toujours davantage à nous data-ifier, devançant nos envies, livrant devant nos portes, optimisant nos rencontres ?

En mai 2017, une étude des universités d’Oxford et Yale dressait une extrapolation de l’emprise de l’intelligence artificielle et des automates sur nos économies et les marchés de l’emploi, à l’horizon 2130. Celles-ci pourraient alors être en mesure d’occuper la totalité des emplois humains, y compris dans le tertiaire créatif (écriture de romans, traduction, composition musicale…). Et si l’explosion du chômage pouvait aussi s’expliquer par la biologie de cette quête permanente de la facilité, éminemment adossée à l’automatisation, si docilement acceptée dans nos sociétés développées ? En 2016, l’OCDE estimait ainsi que 9% des emplois français risquaient une substitution par des robots, et que 30% des travailleurs français devraient subir une modification importante de leur emploi du fait de cette même automatisation. 

4. Qui étaient d’intarissables commères, ou n’aspiraient qu’à vivre dans le regard d’autrui. Contrairement sans doute aux autres espèces humaines qui le précédèrent, homo sapiens parvint à survivre et  à prospérer, enfin à submerger puis à dominer, grâce à la force coordonnée de ses individus (idéalement, environ 150 par groupes, en ces temps reculés). Comme le rappelle l’historien Yuval Noah Harari dans son best-seller de 2015, homo sapiens est une espèce éminemment sociale, et loquace, capable de tisser de vastes trames d’organisation par les seuls truchements de la conviction partagée et de la parole. Et si cette situation advint et perdura, c’est notamment parce qu’elle nourrit, en nous, une forme de plaisir à évoluer parmi nos semblables, et à nous situer par rapport à eux.  

Rien d’étonnant, donc, à ce que les concepteurs des réseaux sociaux eux-mêmes aient délibérément instrumentalisé le circuit de la récompense, pour rendre addictives leurs plateformes. Ces enchères perpétuelles quant à la valeur de notre profil au sein du groupe donnèrent au philosophe Carlo Strenger l’idée d’une gigantesque « bourse du Moi« . Plus d’un adolescent sur dix y consacre au moins trois heures quotidiennes, à un âge déterminant pour notre constitution mentale et personnelle. La probabilité de consulter un psychologue chez les adolescents actuels a ainsi doublé par rapport aux individus nés 20 ans plus tôt. D’autre part, du point de vue strictement biologique et chimique propre au striatum, l’avènement du réseau social a scellé le mariage de deux des commandements susnommés : s’économiser, et se sentir important aux yeux de ses pairs. Par ces plateformes, il est désormais possible, en un minimum d’efforts – voire pour des motifs absolument fortuits -, de jouir d’une notoriété dont ne purent que rêver nos prédécesseurs.  

5. Qui se montraient curieux et se renseignaient sur le monde. Depuis 2010, l’humanité produit en deux jours autant d’informations qu’elle en suscita depuis l’invention de l’écriture (vers 3300 av. J-C). 98 % d’entre elles existent sous forme numérique. Cette « infobésité« , qui se traduit notamment par le syndrome du FOMO (« Fear of Missing Out« , angoisse à l’idée de passer à côté des informations lors des temps de déconnexion), véritable inflation des sollicitations dirigées vers nos sens et notre cerveau, est absolument sans précédent historique : nos générations en sont les premiers témoins (et victimes).

Infographie tirée du site Le Parisien.fr

Or, notre cerveau fut très humblement conçu pour capter et réagir à des stimuli ciblés et circonscrits, surgissant dans le contexte particulier du paysage préhistorique. : une bribe d’odeur, un mouvement esquissé, un son précis. Notre époque le bombarde pourtant sans relâche, par le truchement des affiches, des notifications, des pop-ups, des appels, SMS, bruits et autres tombereaux de mails. Notre espace saturé, encombré d’informations, d’images et de sons parasites, est lui aussi la cage que nous nous sommes construite en esclaves du striatum ancestral. 

… MAIS Dieu fit Christophe André, un peu plus à son image à lui que ne l’était l’Homme. (cette phrase n’est pas française et non, je ne m’en excuse pas.)

De tous les points évoqués, le dernier présente l’avantage comparatif d’être réversible. Si l’accumulation boulimique d’informations et de stimuli résulte de l’activité du striatum, notre récent cortex, pour sa part, pilote les fonctions d’inhibition de notre cerveau. Il permet ainsi de ressentir un vif et long plaisir lors d’expériences plus contemplatives, lentes ou sereines, voire dans l’attente même de celles-ci. L’un des exemples cités par Bohler est celui du grain de raisin, promu par le psychiatre Christophe André (voir ci-dessous), particulièrement féru de méditation et de sobriété. Cette expérience sensorielle, notamment utilisée dans le traitement des pathologies de l’alimentation (boulimie par exemple), consiste à maximiser le temps de consommation d’un simple fruit sec. Les résultats en sont édifiants : sentiment de satiété, plaisir décuplé, découvertes sensorielles, durabilité des sensations éprouvées… 

Entendons déjà s’élever les rires des médisants chagrins, et des Chateaubriand postmodernes désabusés au sexe rabougri. Oui. C’est New-Age au possible. Oui. C’est de la méditation zen. Oui. C’est nian-nian. Et que vous apportent donc de si précieux l’accélération perpétuelle et impérieuse de notre triste époque ? Que celui qui ne s’est jamais surpris à espérer un ralentissement de ses journées de taf et d’hyperconnexion me jette le premier bonzaï à la gueule ! Mes sœurs, mes frères, rasons-nous le chef, portons barbe et adoptons l’accent du Béarn : telle sera la voie de notre rédemption !

Un autre biais existe pour résoudre le conflit cognitif qui afflige notre monde occidental décadent voué au brasier de l’extinction (tremble, Hanouna). Le cortex peut aussi, le cas échéant, bypasser ou intervertir certains des objets qui excitent le striatum. Ainsi, si nombre de comportements impactants pour l’environnement demeurent socialement valorisés (avoir une grosse voiture, être suivi par des millions de followers, voyager en avion trois fois par an, changer de smartphone en permanence…), un -«  » »simple«  » »- changement de norme pourrait produire tout aussi facilement… le parfait effet inverse. Un cas d’école est celui des différences d’éducation genrée. S. Bohler rapporte ainsi l’incidence respective des éducations stéréotypées filles/garçons sur le comportement tendanciel des unes et des autres : un accent mis sur le soin, le partage et l’entraide dans un cas, sur l’esprit de compétition, l’affirmation de soi et l’extraversion d’autre part. Une situation démontrée par empirisme comme totalement réversible. En sera-t-il de même un jour pour une société aussi engoncée que la nôtre dans ses automatismes les plus ancestraux… au paroxysme inouï de l’insatiabilité permanente ? Nous sera-t-il possible de valoriser à plus large échelle des comportements de sobriété, de déconnexion, de lenteur et donc de durabilité ? Espérons-le ; car l’environnement, lui, ne fera pas preuve de la même plasticité…

 

 

 

 

Vous l’aurez compris, « Le Bug Humain » constitue le livre (et non le capitaine) ad hoc pour passer des vacances de Noël sereines et apaisantes. Ses thèmes légers et innocents vous préserveront de toute introspection existentielle et de toute emprise culpabilisante, en confortant par ailleurs votre conviction d’appartenir à une engeance d’élection divine et promue à un avenir aussi durable que radieux. Plus sérieusement : l’empowerment  écologiste semble avoir trouvé l’une de ses bibles. Un incontournable pour tous les angoissés et les curieux : documenté et croustillant, loin de la déploration sordide que l’on prête trop souvent aux chercheurs lanceurs d’alerte, l’essai est une porte d’entrée accessible et solide pour quiconque désire se penser dans le contexte environnemental actuel.

 

 

 

 

Fly

Créature hybride issue d'un croisement entre le limougeaud et le normand, le Flyus Vulgaris hante les contrées du Sud-Ouest. Son terrain de chasse privilégié étant les poubelles, celui-ci se délecte de musique progressive, de livres d'histoire ennuyeux et de nanards des années 90. Dans sa grande mansuétude, la confrérie du Cri du Troll l'admit en son cercle, mettant sa bouffonnerie au service d'une noble cause. Devenu vicaire du Geek, il n'en fait pas moins toujours les poubelles.