[Re-play] Wipeout Fusion : Massacre à grande vitesse sur PS2

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Quand on demande à un gamer « pour vous, c’est quoi la série Wipeout ? », des thèmes deviennent bien vite récurrents : la vitesse, le futur, l’électro qui défonce, les armes. Si l’univers des courses futuristes a été initié par F-Zero en 1990 par Nintendo (la série est d’ailleurs restée une exclu de la firme et n’a donc vu le jour que sur ses consoles), c’est bien Wipeout qui est devenu son principal porte-étendard grâce à une plus grande visibilité, une technique toujours au top, un design soigné et une BO d’enfer.

Étant moi-même un grand fan de la série, j’aimerais assez revenir avec vous sur l’épisode de la PS2 : Wipeout Fusion. Pourquoi celui-là et pas celui, plus récent, sur PS3 par exemple ? Et bien tout bonnement parce qu’il est, selon mes critères, le meilleur. Alors si vous avez bazardé votre PS2 quelque part dans un placard et que vous cherchez un jeu pour lui refaire cracher ses entrailles, m’est avis que vous l’avez trouvé.

wipeout_fusion___van_uber_3d_model_by_fmheart-d5icubvL’écurie Van-über, dont la maniabilité impeccable n’égale que la médiocrité de ses boucliers en carton-pâte

Rapide, technique, efficace : pas de doute, c’est un Wipeout

Comme ce sous-titre le laisse à penser, le jeu reprend les bases posées par ses grands frères. Vous voilà donc placé aux commandes d’un bolide anti-gravité (appelé « aérodyne ») concourant dans la catégorie F9000. Le but du jeu est simple : bourrer comme un connard à 2000 km/h jusqu’à la ligne d’arrivée en priant tous les dieux que vous connaissez de ne pas aller vous éclater dans un mur. Mais plutôt que de vous convertir, pour gagner, mieux vaut travailler votre virtuosité du pad, c’est moins hasardeux. Le système de pilotage est le même qu’auparavant : les boutons L2 et R2 activent respectivement les aérofreins gauche et droit, qu’il vous faudra actionner pour pouvoir tourner plus dru. S’il est difficile à prendre en main pour un  néophyte, il faudra cependant s’en accommoder et le dompter pour réussir à boucler des circuits retors et sans concession.

Et oui, à la grande vitesse caractéristique du titre s’ajoute la difficulté des circuits proposés. Chacun d’entre eux est composé de trois variations : si les premières présentent des challenges relativement acceptables, les troisièmes vont mettre à l’épreuve vos réflexes. Avant de se lancer dans une ligue, mieux vaut donc les parcourir une fois en arcade histoire de tâter le terrain et d’en déceler les principales difficulté. Il serait dommage de gâcher votre bouclier en vous prenant tous les murs ! Surtout que vous allez en avoir besoin pour autre chose…

wipeout jumpUne surprise parmi tant d’autres

Wipeout : Total War

Comme tous ses aïeuls, Wipeout Fusion propose au pilote que nous sommes de ramasser des armes sur le circuit, histoire de booster nos chances de gagner. Seulement voilà, il y a une différence flagrante : si dans Wipeout 2097 par exemple (que j’ai parcouru en long, en large et surtout en travers… de la piste) les armes servaient surtout à ralentir les concurrents, guère plus, il n’en est rien dans cet épisode. Ici, mon p’tit gars, c’est la guerre. Les armes font des dégâts bien plus importants, les autres concurrents sont acharnés au possible et se retrouver au beau milieu du peloton est généralement synonyme de combat hardcore à coup de missile à tête chercheuse, onde sismique et même laser orbital (oui oui, carrément).

Certains ont trouvé ça dommage, moi je trouve ça juste jouissif. Notre concentration, déjà extrêmement malmenée par la technique de pilotage, doit aussi composer avec une IA particulièrement dangereuse qui ne fera aucun cadeau, que ce soit à vous ou aux autres candidats. Cette orientation est assumée : en ligue, le fait de détruire un ennemi vous fait marquer des points, il n’est donc pas rare de vous faire rejoindre au classement par le sixième qui, bien que moins rapide que vous, a préféré assouvir ses penchants meurtriers pour atteindre le haut du podium. Il est aussi assez fréquent de ne finir la course qu’à trois ou quatre concurrents, alors que le départ en alignait seize.

Autre trouvaille amusante : chaque écurie proposée, en plus d’avoir des stats différentes, a une arme spéciale unique. Le permis de chacune de ces armes est à débloquer dans la section « défis ». Chaque écurie a cinq défis, qu’il vous faudra relever pour vous voir remettre le permis de l’arme spéciale. Et après ça, mes choupinets, c’est Bagdad sur le circuit ! Triples missiles, désactivateurs de bouclier, mini-drones, générateur de trous noirs etc. c’est la méga-chouille, la plus chouette d’entre elles étant bien évidemment le laser orbital, qui provoque un rire dément à chacune de ses utilisations

independenceday460Remplacez la maison blanche par un vaisseau ennemi, et voilà ! Vous avez la parfaite idée de ce qu’est le laser orbital

Wipeout Fusion : c’est bon et c’est long !

On pourrait se dire qu’un jeu de courses de cet acabit est plutôt court, n’est il pas ? Et bien que nenni ! Vous allez en avoir pour votre thune ! Faisons un peu le tour de ce que le soft nous propose, voulez vous ?

Nous avons donc un total de 7 circuits. Chacun de ces circuits a trois variations. 7×3 ? ……………………….. (ceci est un blog culturel, je me permets donc de vous faire aussi bosser un peu vos maths) ……….. 21. Ça fait donc 21 pistes à parcourir, c’est quand même pas mal.

Niveau modes de jeu, nous avons les grands classiques. Le mode arcade vous permet de parcourir les circuits sans trop vous prendre la tête, et si vous remportez une médaille d’or, vous pourrez en débloquer de nouveaux ou débloquer les variations de ce même circuit. Il y a aussi un bon vieux « contre la montre » des familles. Le mode « Ligue AG » est le coeur du jeu : chaque ligue est une sélection de 3 à 7 circuits, dans lesquelles il vous faudra finir premier au classement si vous voulez passer à la suivante. Il arrivera aussi que vous débloquiez un « challenge d’équipe », une épreuve contre le pilote d’une autre écurie. Si vous remportez la course, vous aurez accès à cette nouvelle écurie. On note d’ailleurs que chaque équipe comporte deux pilotes : le principal et le secondaire. Lorsque vous débuterez, vous n’aurez accès qu’au pilote secondaire. De course en course, vous gagnerez de l’argent que vous dépenserez en tunant votre véhicule. Ce n’est qu’au prix d’un certain nombre d’améliorations que l’on vous permettra de jouer avec le pilote principal (qui a le droit à plus d’améliorations).

Natasha BelmondoNatasha Belmondo, la principale pilote de l’écurie Xios. Et c’est une Française, monsieur ! Cocorico !

Le mode défi, présent depuis Wipeout 64, est celui qui vous permet de débloquer les armes spéciales. Étant donné qu’il y a 5 défis par écurie, et qu’il y a 8 écuries, 5×8 ? ……………………………………. 4O défis en tout ! Et si vous parvenez à remporter la médaille d’or dans les 5 défis de l’écurie, vous aurez droit à un sixième défi (mais je ne sais pas ce qu’il fait, ce défi, parce que je n’ai jamais remporté l’or dans tous les défis. Oui je sais, c’est pas top pour quelqu’un qui se dit ultra-fan mais j’ai des excuses, j’ai eu une enfance difficile).

Le mode Zone est une nouveauté de Wipeout Fusion : il vous place sur un circuit spécial, dans un vaisseau spécial nommé le « zone ship » (original, non ?) que vous pourrez diriger normalement SAUF QUE vous n’aurez aucun contrôle sur sa vitesse. Au départ, le vaisseau avancera lentement, tranquillou billou. Mais à mesure que vous tournerez sur le circuit, il prendra de plus en plus de vitesse. Encore. Et encore. Et encore. ET ENCORE !!!!!!! Jusqu’à ce que, à force de vous prendre tous les murs, vous finissiez par exploser.

 

Avancez jusqu’à 6 minutes, pour vous donner une idée de la vitesse

Voilà, en gros. Donc, le temps de débloquer tous les circuits, les pilotes, les écuries, de tous les booster à mort, de gagner toutes les ligues, de remporter tous les défis de chaque écurie, de vous acharner éventuellement à gagner les 8 défis or et de battre les records sur le mode Zone, je peux vous dire qu’il y a de quoi faire !

Faisons tout péter en musique

Quand on parle d’un Wipeout, on est quand même un peu obligé de parler de sa BO. Bien que confiée à des artistes électro reconnus, elle a souvent été jugée comme beaucoup moins bonne que par le passé. Chacun est juge et si l’envie vous en prendre de l’écouter, la voici dans son intégralité :

Wipeout Fusion est fun, point barre. Si vous aimez la vitesse, la brutalité, et que vous jubilez lorsque les deux sont réunis (comme dans cet anime par exemple) c’est LE produit qu’il vous faut. En l’an 2015, il devient cependant de plus en plus difficile de le trouver. Si d’aventure vous le croisez dans un magasin d’occasions, n’hésitez pas et jetez-vous dessus (Ne vous faites pas enc..er comme moi par contre, vérifiez l’état du CD avant de l’acheter). Au pire, il se trouve sur Amazon. Ça peut paraître beaucoup d’efforts pour un simple jeu PS2 mais ce n’est PAS un simple jeu PS2. C’est Wipeout Fusion, ok ? Donc il le mérite.

 

La cinématique d’intro du jeu. Faut pas être épileptique.

Petrocore

Petrocore

Tout comme Narfi, Petrocore est issu de la sous-espèce des Trolls du Périgord (d'où son nom). Il se nourrit de tout ce qui passe à sa portée du moment que ça a été cuit dans de la graisse d'oie, voire de canard. Parce qu'il aime le gras, Petrocore est surtout versé dans la musique métal brutale et toutes sortes de produits faisant preuve d'un bourrinisme sans failles ou d'un humour pas fin.

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