Bbc vs laurence olivier : les archives secrètes révèlent le plan fou pour le recruter

Personne regardant une émission télévisée en studio BBC.

Imagine un monde sans stars de ciné sur le petit écran. Un temps où la télé était le parent pauvre du divertissement, et où les plus grands acteurs la snobaient comme un vulgaire rhume. C’était le cas du légendaire Laurence Olivier, le monstre sacré du théâtre et du cinéma. Mais la BBC, déjà à l’époque, avait plus d’un tour dans son sac. De nouvelles archives viennent de révéler la stratégie un peu folle mise en place pour attirer le maître dans ses filets télévisuels.

L’opération « Faire craquer le dieu du théâtre »

Au début des années 50, la télévision britannique est encore un jouet. Pour gagner ses lettres de noblesse, il lui faut une prise de guerre, un nom qui claque. Et le nom sur toutes les lèvres, c’est celui de Laurence Olivier. Problème : l’acteur, au sommet de sa gloire, considère la télé avec un mépris poli, préférant la noblesse des planches et la magie du grand écran. Les archives de la BBC, fraîchement dévoilées, nous plongent dans les coulisses de cette obsession. On y découvre une direction prête à tout pour convaincre l’icône de faire sa toute première apparition, et leur plan était pour le moins… créatif.

L’arme secrète : une future star de 15 ans

Alors, comment on convainc un dieu vivant ? En lui envoyant une simple mortelle ? Presque. La BBC a une idée de génie, ou de pure folie. En 1952, elle entre en contact avec une très jeune actrice, quasi inconnue au bataillon, pour qu’elle serve d’intermédiaire. Son nom ? Vanessa Redgrave. Oui, tu as bien lu. La chaîne a sérieusement pensé qu’une adolescente, future légende elle-même, pourrait réussir là où tous les producteurs échouaient. La correspondance inédite entre la chaîne et Redgrave est la pépite de ce trésor d’archives, montrant une audace assez dingue. On imagine la scène : « Salut Vanessa, ça te dit d’aller taper la discute avec Sir Laurence pour nous ? C’est pour la science. »

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Quand la télé se battait pour exister

Au-delà de l’anecdote savoureuse, ce projet d’archives est une fenêtre fascinante sur une époque révolue. Il raconte la bataille culturelle entre un art établi, le cinéma, et un nouveau média qui doit faire ses preuves. On sent la fébrilité de la BBC, sa détermination à devenir un acteur culturel majeur, et les relations complexes entre les artistes et les diffuseurs d’alors. C’était un temps où passer à la télé pouvait être vu comme une régression pour une star de cinéma, et non comme le Graal des budgets illimités qu’elle est devenue aujourd’hui avec les séries HBO ou Netflix.

Cette histoire nous rappelle avec humour une époque où la BBC devait ruser pour attirer les talents. Aujourd’hui, alors que les plus grandes stars se pressent sur le petit écran et que la chaîne britannique, comme d’autres services publics, fait face à des crises politiques et financières [slate.fr](https://www.slate.fr/medias/france-televisions-bbc-pbs-crises-services-publics-audiovisuel-royaume-uni-trump-etats-unis-mutation-plateformes-streaming) [20minutes.fr](https://www.20minutes.fr/arts-stars/television/4187172-20251121-comment-bbc-perdu-pres-1-5-milliard-euros-redevances), ces archives sont un témoignage précieux. Elles montrent que, de la course pour recruter des légendes à la lutte pour sa propre survie, la télévision a toujours été un champ de bataille passionnant. Et on ne sait pas si c’est la jeune Vanessa Redgrave qui a fait pencher la balance, mais Sir Laurence Olivier finira bien par céder aux sirènes de la BBC quelques années plus tard.

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2 commentaires

  1. Envoyer Vanessa Redgrave, à 15 ans, comme négociatrice c’est vraiment un coup de génie ou un pari complètement fou ?

  2. Le coup de Vanessa Redgrave ado comme intermédiaire, fallait oser sérieux. Ca montre bien le désespoir de la BBC a l’époque face au cinéma.

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