Ce nouveau robot à roues impressionne avec ses backflips dignes d’un athlète
Si tu as déjà passé trop de temps sur YouTube à regarder des robots faire du parkour mieux que toi, tu connais forcément Boston Dynamics. Derrière ces machines qui donnent envie de rire et de paniquer en même temps (Spot, Atlas, Wildcat…), il y a un homme : Marc Raibert.
Le mec n’a clairement pas décidé de lever le pied. Avec son RAI Institute, il revient aujourd’hui avec un nouveau projet complètement dingue : un robot à roues capable de faire des acrobaties dignes d’un rider de trial sous Red Bull.
Son nom ? UMV, pour Ultra Mobility Vehicle. Et non, ce n’est pas juste un robot qui roule vite. L’idée est bien plus ambitieuse : créer une machine qui pense et bouge comme un athlète de haut niveau. Rien que ça.
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ToggleUMV : un robot qui s’inspire des riders les plus kamikazes
L’inspiration de l’UMV, ce ne sont pas les voitures autonomes ou les robots industriels bien sages. Non. Ce sont les riders de vélo trial. Ceux qui enchaînent wheelies sur des escaliers, sauts impossibles et backflips sur des rochers, avec un calme absolument insultant.
Le pari est audacieux : combiner la vitesse et l’efficacité énergétique des robots à roues avec les capacités de saut et de franchissement des robots à pattes. Résultat, un engin capable de rouler, bondir, se redresser et encaisser des manœuvres agressives sans perdre l’équilibre.
Sur les vidéos, tu vois l’UMV sauter, se cabrer, enchaîner des bunny hops comme si c’était un simple échauffement. Et tout ça avec une fluidité presque… humaine.
Un design pensé comme celui d’un sportif
Côté fiche technique, l’UMV est impressionnant sans tomber dans la démesure. Il pèse environ 23 kg et mesure 80 cm replié, jusqu’à 1,50 m une fois déployé (oui, on a connu plus petit). Il embarque deux moteurs pour la direction et la vitesse, et quatre moteurs dédiés aux sauts.
Le châssis inférieur est en fibre de carbone, histoire de rester léger et réactif. Le haut du robot, lui, sert de contrepoids dynamique. Exactement comme un humain qui déplace son centre de gravité pour garder l’équilibre lors d’un saut ou d’un wheelie.
En clair, ce robot ne subit pas la physique : il joue avec. Et c’est là que ça devient vraiment intéressant.
Une intelligence athlétique née sans programmation humaine
Le plus fou dans cette histoire, c’est que l’UMV n’a pas été programmé à la main pour faire des sauts ou des flips. Aucun ingénieur ne lui a dit : “là tu tires, là tu sautes”. Tout a été appris grâce au reinforcement learning, l’apprentissage par renforcement.
L’équipe l’a entraîné dans des millions de simulations via NVIDIA Isaac Lab, puis a transféré directement ces compétences dans le monde réel. Ce qu’on appelle du zero-shot transfer. En gros : “Voilà la vraie vie, débrouille-toi.”
Résultat ? Des sauts d’un mètre, des flips avant, des wheelies prolongés, le tout avec une stabilité bluffante. Le robot a développé ce que les chercheurs appellent une intelligence athlétique : une compréhension intuitive de son propre corps et des lois de la physique.
La suite est encore plus ambitieuse : intégrer LiDAR et caméras pour une navigation autonome en terrain complexe. On est clairement dans le futur de l’embodied AI, ces intelligences artificielles qui apprennent à utiliser leur corps comme de vrais athlètes. Et honnêtement… ça fait un peu flipper, mais c’est surtout fascinant.