Gladiator 2 : Russell Crowe démolit la suite et t’explique pourquoi c’est raté

Maximus Decimus Meridius, le général qui est devenu esclave, puis gladiateur, et qui a défié un empire. Un nom qui claque encore dans nos mémoires de cinéphiles. Mais il y en a un qui n’est pas prêt à crier « Are you not entertained? » devant la suite : Russell Crowe lui-même. L’acteur n’a pas mâché ses mots et a démonté Gladiator 2 avec la précision d’un coup de glaive.

Le pouce de l’empereur Crowe est baissé

Lors d’une interview, Russell Crowe a clairement expliqué le fond du problème. Selon lui, les créateurs de Gladiator 2 sont complètement passés à côté de l’essentiel. « Ils n’ont pas vraiment compris ce qui rendait le premier film si spécial », a-t-il balancé. Pour Crowe, la force de Gladiator ne venait ni des combats, ni des décors grandioses. Non, la vraie puissance du film, c’était son « noyau moral ».

Et c’est là que le bât blesse. La suite fait du nouveau héros, joué par Paul Mescal, le fils illégitime de Maximus. Une idée qui, pour Crowe, est une trahison pure et simple. Faire de Maximus un mari adultère détruit tout ce que le personnage représentait. On parle quand même d’un homme dont l’unique motivation était de venger sa femme et son fils assassinés pour les rejoindre dans l’au-delà. L’infidélité ne colle pas vraiment au tableau.

L’acteur est d’autant plus agacé qu’il s’était battu sur le tournage du premier film pour préserver l’intégrité de son personnage. Il raconte : « C’était un combat de tous les jours pour préserver l’intégrité morale du personnage. Le nombre de fois où ils ont suggéré des scènes de sexe et autres pour Maximus… C’est comme si on lui enlevait son pouvoir. » En gros, Ridley Scott aurait dénaturé en son absence le personnage qu’ils avaient forgé ensemble.

Cette critique acerbe intervient alors que Gladiator 2 est déjà considéré comme un échec financier, ayant coûté une fortune (entre 210 et 310 millions de dollars) pour des résultats décevants. Mais cela n’empêche pas Ridley Scott de vouloir lancer un Gladiator 3. Visiblement, certains n’apprennent jamais.

Le verdict de celui par qui tout a commencé est donc sans appel. En voulant créer une nouvelle histoire, la suite a renié l’héritage de son héros. Et pour Russell Crowe, comme pour beaucoup de fans, c’est un péché capital que même les jeux du cirque ne sauraient pardonner.