Fini les agents humains : ces robots règlent la circulation en Chine et vous n’imaginerez pas comment

Si tu pensais que RoboCop appartenait encore au domaine du cinéma, Hangzhou risque de te faire changer d’avis. Depuis le 1er décembre, un robot humanoïde fait la circulation à un carrefour bien réel de la ville chinoise.

Son nom : Hangxing-1. Et même si la scène peut sembler presque mignonne au premier abord, elle a aussi de quoi mettre un léger frisson dans le dos. Voir une machine gérer voitures, scooters et piétons, c’est fascinant… mais pas totalement rassurant.

Hangxing-1 : un policier robot difficile à rater

Installé à l’intersection de Binsheng Road et Changhe Road, dans le district de Binjiang, Hangxing-1 mesure environ 1m80. Impossible de passer à côté : uniforme haute visibilité, bandes de police, silhouette humanoïde et petites roues omnidirectionnelles qui lui permettent de se déplacer avec fluidité.

Côté technologie, le robot est bardé de caméras haute définition et de capteurs lui offrant une vision précise de son environnement. Il observe tout, tout le temps, et analyse en continu ce qui se passe autour de lui. Autrement dit, il voit très bien si quelqu’un tente une petite entorse au code de la route.

Un robot qui dirige, siffle et… verbalise

Le rôle de Hangxing-1 est clair : réguler la circulation. Il reproduit les gestes standardisés des policiers humains pour diriger les flux de véhicules et de piétons. Ses mouvements ont d’ailleurs été modélisés à partir de vrais agents afin d’éviter toute ambiguïté.

Petit détail amusant : il peut aussi siffler électroniquement, parfaitement synchronisé avec les feux de circulation. Mais là où les choses deviennent plus sérieuses, c’est sa capacité à détecter les infractions en temps réel. Motard sans casque, voiture qui dépasse la ligne d’arrêt, piéton qui traverse au rouge… le robot repère tout. Et lorsqu’il surprend quelqu’un en faute, il diffuse un message vocal poli, mais ferme. En Chine, toutes ces infractions sont automatiquement enregistrées et transmises à la base de données de la police. Pas d’oubli possible.

Efficacité, autonomie et questions éthiques

Hangxing-1 peut fonctionner plusieurs heures d’affilée, largement assez pour couvrir les heures de pointe. Quand sa batterie faiblit, il retourne tout seul à sa station de recharge. Le projet est le fruit d’une collaboration entre la police locale et des entreprises technologiques de Hangzhou.

Les premières observations sont parlantes : le respect des règles de circulation aurait nettement augmenté depuis son arrivée. Pour l’instant, des policiers humains restent à proximité durant la phase de test, au cas où.

Le robot dispose de deux modes : gestion du trafic et sensibilisation civique. À l’avenir, il devrait être capable de dialoguer en langage naturel pour donner des directions ou répondre aux questions. Il est déjà connecté au City Brain d’Alibaba, le cerveau urbain intelligent de la ville.

Hangzhou n’est d’ailleurs pas un cas isolé. Chengdu, Mianyang ou Shenzhen testent aussi robots policiers et humanoïdes. Alors oui, c’est plutôt mignon… et efficace. Mais n’oublie pas une chose : ce robot te filme, t’identifie et enregistre chacun de tes faux pas. Et ça, c’est peut-être le vrai côté flippant de l’histoire.