Sur Netflix maintenant : une comédie saoudienne autour d’un kidnapping à domicile qui réinvente l’humour et bouscule les codes du genre

Netflix continue d’élargir son catalogue international en mettant en lumière des productions issues du Moyen-Orient, et plus particulièrement de l’Arabie saoudite.

Après plusieurs œuvres marquées par une forte dimension sociale et culturelle, la plateforme propose « Kidnapping maison », une comédie noire qui s’inscrit dans cette dynamique.

Disponible à partir du 11 décembre, le film mêle humour grinçant, tensions familiales et critique sociale, tout en explorant les contradictions d’une société contemporaine en pleine mutation.

Un plan absurde au cœur d’un engrenage familial

Au centre de l’histoire se trouve Sattam, un jeune homme accablé par les dettes et enchaînant les revers personnels. À court de solutions, il imagine un plan aussi radical qu’irrationnel : kidnapper son propre père afin de réclamer une rançon au reste de la famille. Cette décision, qui se veut pragmatique à ses yeux, devient rapidement le déclencheur d’un chaos incontrôlable. L’idée, déjà moralement ambiguë, se transforme en une succession d’erreurs et de malentendus qui alimentent la tension narrative.

Lorsque plusieurs amis de Sattam se retrouvent impliqués dans l’opération, la situation se complique davantage. Chaque personnage apporte son lot de décisions maladroites, de mensonges et de réactions impulsives. Le film s’attache à montrer comment l’accumulation de choix individuels mal maîtrisés peut faire basculer une situation déjà fragile. Derrière l’humour noir, « Kidnapping maison » esquisse une réflexion sur la pression économique, les attentes familiales et les rapports de pouvoir au sein du foyer.

Une satire sociale portée par une nouvelle génération d’acteurs

La distribution du film repose en grande partie sur de jeunes talents du cinéma saoudien, qui insufflent une énergie contemporaine au récit. Mohammed Al-Dukhi incarne Sattam avec une justesse qui oscille entre désespoir et maladresse. Autour de lui, Yazid Al-Majoul, Abdulaziz Al-Sakirin et Abdullah Al-Drees participent à la construction d’un groupe dont les interactions font avancer l’intrigue et accentuent le caractère chaotique de l’histoire.

Le casting est complété par Khaled Huwaijan, Abrar Faisal et Ali Bin Mufreh, dont les rôles contribuent à enrichir la dimension collective du film. La présence de Saeed Al-Owairan, ancienne figure emblématique du football saoudien, apporte une touche symbolique supplémentaire et témoigne de la volonté de croiser différentes sphères culturelles. L’ensemble donne naissance à une satire où les personnages incarnent des tensions sociales bien réelles, sans jamais perdre le ton comique qui structure le film.

Netflix et l’essor du cinéma saoudien à l’international

Avec « Kidnapping maison », Netflix confirme son intérêt croissant pour les récits locaux capables de résonner auprès d’un public mondial. Le film s’inscrit dans une ligne éditoriale qui valorise des histoires profondément ancrées dans leur contexte culturel, tout en adoptant des codes narratifs universels. La comédie noire devient ici un outil pour aborder des sujets sensibles, tels que l’endettement, la famille et la responsabilité individuelle.

La sortie du film le 11 décembre marque une nouvelle étape dans la visibilité du cinéma saoudien sur la scène internationale. En proposant une œuvre à la fois divertissante et critique, la plateforme contribue à faire connaître une production en plein essor, révélatrice des évolutions culturelles et artistiques de la région.