Poésie et émotions fortes : « Le vent se lève », l’un des plus beaux films de Miyazaki, est diffusé sur France 4
Tu t’es déjà demandé ce qui arrive quand l’esthétique sublime rencontre la poésie du chaos ? Imagine, un instant, un créateur aux rêves plus fous que tes soirées séries les plus tardives…
Ici, la frontière entre le rêve et la réalité se tord comme une manette après une défaite à Mario Kart. Au programme : immersion, beauté à couper le souffle et surprises existentielles qui laissent sans voix.
Prêt à frissonner et cogiter ? Accroche-toi, la suite va te happer !
Un portrait sensible d’un rêveur face à son destin
Sorti en 2013, Le vent se lève raconte l’histoire de Jiro Horikoshi, un jeune homme myope qui rêvait de devenir pilote mais se tourne vers l’ingénierie aéronautique. Fasciné par l’inventeur italien Giovanni Caproni, qu’il rencontre dans ses rêves, Jiro est animé par une quête presque obsessionnelle de beauté et de perfection technique.
Considéré comme un génie, il intègre une grande entreprise aéronautique japonaise où il participera à la conception des avions militaires utilisés pendant la Seconde Guerre mondiale. Miyazaki ne dresse pas le portrait d’un héros classique, mais celui d’un homme tiraillé entre ses idéaux, son talent et la réalité du monde dans lequel il vit.
Le Japon de l’entre-deux-guerres comme toile de fond
À travers le parcours de Jiro, le film offre également une plongée saisissante dans le Japon de l’entre-deux-guerres. Le spectateur découvre un pays fragilisé par des événements historiques majeurs, comme le terrible séisme de Kanto en 1923, la Grande Dépression économique ou encore l’épidémie de tuberculose qui frappe durement la population.
Ces drames collectifs s’entrelacent avec l’histoire personnelle de Jiro et renforcent la dimension mélancolique du film. Miyazaki montre avec lucidité que son personnage sait que ses créations serviront à faire la guerre, mais il choisit de rester fidèle à sa vocation, convaincu que créer le plus bel avion possible est son destin.
Une œuvre poétique portée par un message universel
Tout au long du film, un même leitmotiv revient comme un souffle discret mais constant, tiré du poème Le cimetière marin de Paul Valéry : « Le vent se lève, il faut tenter de vivre ». Cette phrase résume à elle seule la philosophie du film. Malgré la maladie, la guerre, les pertes et les désillusions, Miyazaki invite à poursuivre ses rêves et à continuer de vivre pleinement.
Le trait fin et raffiné du réalisateur, immédiatement reconnaissable, sublime chaque scène et confère au récit une douceur contrastant avec la gravité des thèmes abordés. Derrière cette fresque intime se glissent également des messages forts de pacifisme et de prise de conscience écologique, chers au cinéaste. Le vent se lève est ainsi bien plus qu’un film d’animation : c’est une méditation profonde sur la création, la responsabilité et le sens de la vie.
En bref : Le vent se lève, c’est le grand écart entre rêve d’azur et dureté du réel, servi par l’esthétique inimitable de Miyazaki. La poésie visuelle peut parfois voiler la complexité historique, mais impossible de rester indifférent. Prends le temps de t’y plonger et laisse-toi bousculer, tu ne le regretteras pas !
Cette phrase de Paul Valéry, « Le vent se lève, il faut tenter de vivre », me parle vraiment, donne une force incroyable au film.
Tu trouves que ça change la façon de voir le film ou c’est juste une vibe perso ?
J’ai été frappé par le lien avec le poème de Valéry, ça donne vraiment une autre dimension au film. Ce mélange poésie et réalité historique est puissant.
Ce passage sur le poème de Valéry, ‘Le vent se lève, il faut tenter de vivre’, m’a vraiment touché. Ça donne une autre dimension au film, pas juste une histoire d’avions.
Le lien avec le poème de Valéry, ça m’a vraiment parlé, tellement vrai dans ce contexte de guerre et d’espoir.
J’avoue que ce passage sur le poème de Paul Valéry m’a bien parlé, surtout ‘Le vent se lève, il faut tenter de vivre’. Ça donne une autre dimension au film.