Leonardo DiCaprio humilié au box-office, encensé par un jury international quelques mois plus tard

C’est l’un des paradoxes les plus frappants du box-office 2025 : One Battle After Another, le nouveau thriller politique de Paul Thomas Anderson porté par Leonardo DiCaprio, est salué comme un chef-d’œuvre par la critique tout en s’imposant comme l’un des échecs financiers majeurs de l’année.

Dès ses premières projections, le film fait l’unanimité parmi les journalistes, séduits par sa mise en scène virtuose et ses performances d’acteurs. Pourtant, derrière cet engouement artistique se cache une réalité économique beaucoup moins glorieuse.

Le long-métrage, pourtant l’un des plus attendus de l’année, ne parviendra jamais à atteindre la rentabilité, révélant les limites d’un modèle de production ambitieux dans un paysage cinématographique profondément transformé.

Un budget colossal pour un film d’auteur difficile à rentabiliser

Le principal frein au succès financier du film réside dans son budget hors norme. Warner Bros. l’estime à 130 millions de dollars, mais certaines sources évoquent une facture approchant les 175 millions. Il s’agit du film le plus coûteux jamais réalisé par Paul Thomas Anderson, un cinéaste pourtant habitué aux productions plus modestes. En ajoutant près de 70 millions de dollars dépensés en marketing, l’investissement total atteint un niveau vertigineux.

Pour espérer rembourser ces coûts, One Battle After Another devait générer environ 300 millions de dollars au box-office mondial. Or, au 24 novembre 2025, le film plafonne à 202 millions. Le déficit attendu avoisine ainsi les 100 millions de dollars, un gouffre qui soulève des questions sur la pertinence d’un tel budget pour un film politique et contemplatif, davantage destiné à un public cinéphile qu’aux foules qui se déplacent pour les franchises ou les films d’horreur. Dans une ère post-pandémique où seuls ces derniers genres continuent de fédérer massivement, l’œuvre de PTA ne pouvait espérer rivaliser.

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Le triomphe critique : un avenir doré pour la course aux Oscars

Si One Battle After Another peine à trouver son public en salles, il brille en revanche sur le terrain des récompenses. Le 1er décembre 2025, il décroche son premier grand prix en remportant la Meilleure œuvre de fiction aux Gotham Awards, un trophée souvent considéré comme un indicateur précoce de succès aux Oscars. Six des seize derniers films couronnés ont ensuite obtenu l’Oscar du Meilleur film, un signe que cette distinction pourrait ouvrir la voie à un parcours prestigieux.

Le lendemain, le New York Film Critics Circle renchérit en attribuant au film son prix du Meilleur film, confirmant l’enthousiasme de la critique américaine. Les interprétations de Leonardo DiCaprio, Sean Penn et de la révélation Chase Infiniti sont déjà évoquées comme de potentielles prétendantes aux nominations de l’Académie.

Une stratégie coûteuse mais calculée pour Warner Bros.

Malgré l’échec commercial, Warner Bros. tire un bénéfice symbolique important de cette production. En soutenant un film d’auteur ambitieux, le studio renforce son image d’allié des grands réalisateurs et des projets exigeants. Cette posture attire les talents, nourrit la crédibilité artistique du studio et s’inscrit dans une vision à long terme : accepter de perdre de l’argent sur un film pour gagner en prestige et en influence dans l’industrie.

Dans un Hollywood où l’image compte autant que les chiffres, One Battle After Another pourrait ainsi s’imposer non pas comme un échec, mais comme un investissement stratégique dont les retombées se mesureront bien au-delà du box-office.

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En résumé, One Battle After Another cumule prestige critique et palmarès de prix, mais peine à séduire le grand public et à remplir les caisses. Certes, sa complexité peut rebuter, mais il pourrait bien devenir culte. Curieux ? Tente l’aventure, qui sait si tu ne rejoindras pas son cercle d’initiés !

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9 commentaires

  1. Le coût de production de 175 millions, c’est dingue… pour un film politique ! Je me demande si ça va vraiment payer aux Oscars.

  2. 130 millions de budget plus 70 en marketing, ça fait vraiment un truc de fou pour un film d’auteur… pas étonnant que ça marche pas au box-office.

  3. 130 millions de budget pour un film aussi contemplatif, ça me parait vraiment risqué… pas sûr que ça le vaille pour un public si restreint.

  4. Le budget de 175 millions pour un film politique, ça paraît fou. Vraiment dur de sortir du lot avec un tel pari financier aujourd’hui.

  5. 130 millions de budget pour un film politique, faut oser… Je comprends que ça n’aille pas chercher le public de masse.

  6. 130 millions de budget pour un film politique, ça fait quand même beaucoup… je vois mal comment ça peut marcher face aux blockbusters.

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