Wicked, Le Roi Soleil : pourquoi la comédie musicale défonce à nouveau tout en 2025

Avouons-le, on a tous un jour ricané devant une comédie musicale un peu trop mièvre, avec ses personnages qui se mettent à chanter sous la pluie sans raison apparente. Pendant longtemps, le genre sentait la naphtaline. Mais ça, mon ami, c’était avant. En 2025, la comédie musicale a fait un retour fracassant, se réinventant pour devenir l’un des trucs les plus passionnants de la pop culture. Et le phénomène Wicked en est la preuve éclatante.

Le retour du Roi (Soleil) et des sorcières d’Oz

Le revival n’est pas sorti de nulle part. Il s’appuie sur deux piliers : la nostalgie et la modernisation. Prends Le Roi Soleil, par exemple. Vingt ans après son premier triomphe, le spectacle est de retour avec une version 2.0 qui cartonne. La recette ? On garde les tubes qui ont marqué une génération (merci Emmanuel Moire), mais on remplace les décors en carton-pâte par des écrans numériques immersifs et une mise en scène beaucoup plus pêchue. Le résultat est un spectacle qui réussit le pari de séduire les fans de la première heure et d’attirer un tout nouveau public.

Mais le véritable rouleau compresseur de 2025, c’est Wicked. L’adaptation de l’immense succès de Broadway a transformé l’essai au cinéma. Après un premier volet qui a pulvérisé le box-office en 2024, la deuxième partie, Wicked: For Good, est venue confirmer la tendance. Le film transporte le lore du Magicien d’Oz à un tout autre niveau, avec une ambition visuelle et narrative qui en impose.

Plus qu’une simple chanson, une vraie narration

Si la comédie musicale nouvelle génération fonctionne si bien, c’est parce qu’elle a compris qu’elle ne pouvait plus se contenter d’aligner des chansons. Le réalisateur de Wicked, Jon M. Chu, l’a bien saisi : il faut que l’histoire prime. Fini le temps où les chansons mettaient le récit sur pause. Aujourd’hui, elles sont le moteur de l’intrigue et du développement des personnages.

La deuxième partie de Wicked est d’ailleurs annoncée comme plus sombre et plus politique, explorant la psyché complexe de ses héroïnes, Elphaba et Glinda. Le film gratte le vernis du conte de fées pour aborder des thèmes comme la propagande, la manipulation et la nature du bien et du mal. On n’est plus dans une simple bluette, mais dans une saga fantastique adulte qui utilise la musique pour décupler son impact émotionnel. C’est ça, le level up de la comédie musicale en 2025.

La machine à hype : drama, memes et malédictions

Un bon film en 2025, c’est aussi un film qui fait jaser. Et de ce côté-là, Wicked est un cas d’école. Le tournage a été une source inépuisable de discussions sur les réseaux sociaux. Entre les rumeurs d’un régime drastique imposé aux actrices, la relation jugée « étrange » entre Ariana Grande et Cynthia Erivo qui a enflammé TikTok, et la théorie tenace d’une « malédiction » héritée du film de 1939, tout a été prétexte à créer du buzz.

Ce chaos médiatique, qu’il soit orchestré ou non, a nourri la hype en continu. Chaque meme, chaque polémique, chaque vidéo virale a contribué à faire de Wicked plus qu’un film : un véritable événement culturel. C’est la preuve que pour conquérir le public geek, il faut non seulement une œuvre solide, mais aussi une bonne dose de drama des Internets pour alimenter la conversation.

La comédie musicale a donc réussi sa mue. En mêlant la puissance de la nostalgie à des productions modernes et ambitieuses, elle a su redevenir un genre qui compte. Portées par des histoires plus profondes et un marketing viral parfaitement maîtrisé, des œuvres comme Wicked et Le Roi Soleil prouvent que pousser la chansonnette peut être épique, émouvant et incroyablement cool.