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[Re-play] Deadpool, quelques grammes de folie dans ce monde de brutes

Et bien je voulais vous parler de Deadpool : The Game. Mais je réalise alors que j’écris ces lignes que tout le monde ne connaît pas Deadpool. Alors allez lire quelques comics dans lesquels il se trouve, et revenez lire la suite de l’article. Oh et puis non, laissez tomber, je vais vous expliquer vite fait dans un paragraphe et après, on passe au jeu.

deadpoolOn peut être un psychopathe et avoir la classe 

Ladies and gentlemen, please welcome… Deadpool

Deadpool est un super-mercenaire. Comme un super-héros, sauf que lui, il fait payer ses services. Doté, tout comme Wolverine, d’une faculté de régénération hallucinante lui permettant de guérir de n’importe quelle blessure, Deadpool a une autre caractéristique : il est complètement instable. Il parle sans arrêt, est un obsédé sexuel notoire, complexifie à l’extrême des missions qu’il trouve trop simples (quitte à mettre en danger ses éventuels équipiers). Bref, une plaie. Et il adore tuer aussi, vraiment beaucoup.

Mais le plus étonnant est peut-être le fait que ce personnage est conscient d’être un personnage de Comics. Il lui arrive parfois, au détour d’une de ses ((très)nombreuses) répliques de s’adresser directement au lecteur ou de signaler à ses alliés que tout va bien se passer car ils sont dans l’un de ses flashbacks. C’est plus ou moins bien utilisé selon les auteurs mais finalement, peu importe, ce qui nous intéresse en ce moment même, c’est le jeu.

Deadpool : The Game est ce qu’on appelle un beat them all, c’est à dire un jeu vidéo où le but est d’avancer de tableau en tableau en battant tous les ennemis présents. Un genre cohérent en ce qui concerne notre sanglant héros puisque bastonner des tonnes de gens, c’est son hobby. On a à notre disposition une paire de flingues et un katana, qui ne seront pas de trop pour envoyer ad patres les flots d’ennemis qui nous arrivent dessus.
Plus on en dessoude, plus on gagne d’argent : la formule est classique mais toujours efficace, et vu que les combos font gagner encore plus, on peut avec du talent se faire une montagne de pognon très facilement. Et que faire de cet argent ? L’épargner pour sa retraite ? Le placer sur un livret A ? Non, bien sûr que non ! Il va servir à s’acheter un max de flingues ! Des fusils à pompe, des mitraillettes, un truc qui vient du futur, des grenades etc. On peut aussi avoir au corps à corps, des saïs et même une paire de marteaux de guerre (oui, oui, carrément !). Le tout pourra évoluer à mesure que vous vous en servez. De quoi voir quelle est la combinaison d’arme distance/rapproché que vous préférez.

Problème : malgré ce léger aspect RPG, Deadpool reste un beat them all ultra-classique. La maniabilité est loin d’être un modèle du genre, les mécaniques sont éculées (arh arh arh j’adore ce mot) et les graphismes sont datés. De plus, le level-design est lui aussi atrocement banal, nous baladant dans un immeuble d’affaires, des égouts, des ruines… Le jeu a beau être très second degré là-dessus, le sourire du joueur sera de courte durée. Énormément de petits défauts pour un jeu ultra vu et revu, alors ? Deadpool, c’est de la merde ?

Non. Deadpool, c’est de la boudiou de bombe de balle.

 deadpool folie

Un aperçu de l’epicness qui vous attend dans le jeu

C’est pas mieux, non, quand on assume son délire ?

deadpool papierDeadpool, c’est le jeu qui a pas oublié ce pour quoi il a été créé : le fun. Et quand on a comme personnage le mercenaire au plus gros potentiel de nawak, on se doit de l’exploiter. C’est ce que « High Moon Studios » a décidé de faire et soyons francs, je vois mal comment ç’aurait pu être plus réussi.

Ici, Deadpool est drôle. Ses répliques tapent toujours juste, les deux voix dans sa tête (qu’il a aussi dans les comics, en règle générale) sont aussi présentes et ont été écrites par des gens qui ont tout compris au délire. Pas comme ceux qui ont essayé de faire un Deadpool dans X-Men origins : Wolverine (si vous êtes fan de Deadpool et que vous savez de quoi je parle, alors je compatis mes frères). Le mercenaire disert parle tellement qu’il arrivera même que nous, joueur, le gratifions d’un joli « MAIS TA GUEULE ! » alors qu’on essaie de se concentrer sur un passage ardu. Ce n’est pas un défaut, loin de là, ça prouve s’il en était encore besoin que le studio a très bien rendu le personnage. Notre héros étant complètement fou, il nous arrivera aussi  de jouer au beau milieu de ces hallucinations, rendant certains combats ou scènes complètement psychédéliques. Les QTE sont tout aussi trippantes, c’est vrai quoi : ça vous fait pas marrer vous de devoir remonter vos propres boyaux en appuyant successivement sur L2 et R2 ? Non ? Hum… euh passons à autre chose.

Vous vous souvenez que Deadpool-papier avait totalement conscience d’être dans un comic-book ? Et bien ici, c’est exactement pareil : son « lui » virtuel n’aura de cesse d’appeler par téléphone le studio de développement « High Moon » pour apporter des changements en direct au jeu ou même de s’adresser directement au joueur. Si la plupart du temps Deadpool nous file des tuyaux, il lui arrivera aussi de nous insulter s’il se prend trop de coups. C’est jamais très agréable de se rendre compte qu’on a foiré une action, alors quand on s’entend dire par son personnage « Hey mec, tu veux pas passer la manette à quelqu’un qui sait jouer ? », voilà la haine quoi.

Il y a énormément de scènes qui sont inutiles mais pourtant indispensables. Sans elle, la montagne de LOL qu’est Deadpool : le jeu dégonflerait comme un soufflé au fromage raté. Les développeurs se sont amusés et ça se sent, c’est même communicatif. Je ne veux pas vous spoiler des scènes tant elles arrivent sans qu’on s’y attende, mais voilà quoi.

10742718_10204115763826704_824066312_oSi vous aimez les jeux vidéo funs, vous adorerez. Si vous aimez Deadpool, vous vous DEVEZ d’avoir ce jeu tant il est une BD interactive qui n’a absolument pas à rougir en comparaison des exemplaires papier. Mais si par contre vous voulez un bon beat them all nerveux, intuitif et que l’humour passe au second plan, c’est pas dit que ça vous plaise. High Moon Studios a parfaitement réussi son coup avec le peu de moyens que sa maison-mère, Activision, lui a laissé. D’ailleurs, comme à son habitude, Activision a licencié une bonne partie du personnel de High Moon tout juste après la livraison du jeu dans les bacs, une nouvelle anecdote qui nous prouve s’il en était encore besoin que ces gens sont une belle bande d’éculés (je vous avais dit que j’adorais ce mot)

Voilà, vous connaissez maintenant mon avis sur ce jeu un peu hors du commun comparé aux produits actuels. Et je laisse les derniers mots à Deadpool, juste une petite réplique qu’il balance pendant les bastons et qui vous donnera une meilleure idée du personnage.

 « Désolé si je t’ai tiré dans le torse. C’est les couilles que je visais ! »

deadpool classe

La classe, je vous dis, la classe

Petrocore

Tout comme Narfi, Petrocore est issu de la sous-espèce des Trolls du Périgord (d'où son nom). Il se nourrit de tout ce qui passe à sa portée du moment que ça a été cuit dans de la graisse d'oie, voire de canard. Parce qu'il aime le gras, Petrocore est surtout versé dans la musique métal brutale et toutes sortes de produits faisant preuve d'un bourrinisme sans failles ou d'un humour pas fin.

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