La rédac' propose

La rédac’ propose son top « Navets de luxe »

 

En ce jour la rédac vous propose un top navets, vous savez, ces films supposés géniaux qui vous chient finalement dans les bottes ? Ceux qui vous dégoutent, vous mettent en rage, ou vous font rire nerveusement sur votre siège tellement le propos/intrigue/effets spéciaux/acting est bidon.
A vous de juger !

 

Cartel
par Lazylumps

Mais qu’est ce qui se passe avec le cinéma américain ?

Mes camarades me disent que j’ai un Mojo, une aura qui fait que quand on va voir un film avec moi, il sera foncièrement à chier. Et bien… il est vrai qu’il a frappé souvent. Et surtout, fort. Ça méritait bien une petite critique sortie de derrière les fagots. Une qui mange pas de bread -non vraiment, vous verrez- et qui partira du postulat simple et fataliste : Les amerlocs sont capables de faire de grands films, et de sacrés gros paquets de merdasse.
Okay, okay, ça sonne un peu comme un bon vieux lieu commun ce début d’article, mais il faut que j’exprime mon désarroi après ce chef d’œuvre. Il le faut, ça relève de la catharsis.

Voilà, Cartel c’est Ridley Scott aux commandes (le petit gars de Gladiator, et d’Alien hein, juste en passant), Bardem, Pitt, Cruz, Diaz et Fassbender qui se donnent la réplique (nom de dieu, avec un casting pareil qui aurait pu penser que…?) et enfin Cornac Mac Carthy au scénar. Mais oui vous savez, Mac Carthy, le bonhomme qui a écrit « la route » et « No country for an old men » ! Bref, de l’extrêmement lourd !

Alors moi, avec mes yeux ébahis et ma naïveté d’enfant j’ai mis dans ma poche deux camarades motivés et on s’est engouffré dans la salle obscure.

La douleur est apparue aux alentours de 7-8 minutes de film. Première scène du film : deux amants sous les draps, flirtent. Trop choupi, les petits petons se frôlent, les regards sont brûlants bref, mièvrerie.Les choses s’emballent entre Fassbender mari et Cruz femme après s’être dit des mots doux.

wtfEt alors la scène de love prend un virage à 50000 degrés quand Cruz, au bord de l’extase demande à Fassbender où il a appris à donner tant de plaisirs aux femmes. Et là… Et là…

 

« J’ai connu pas mal de Grosses Cochonnes ».

Plus du tout Kawai.

Et Pénélope qui glousse. Et nous qui ouvrant de grand yeux sidérés, nous regardons, oscillant entre hurler de rire et nous enfoncer dans nos sièges tellement le propos est délirant. Chute libre du bon goût, mayday-mayday. Voilà, la scène se termine sur l’orgasme de la femme. Le propos est posé : ce sera vulgaire, déplacé, décérébré tout le film.

21045366_20130930183256669Mac Carthy a dû surement déconner grave avec quelques substances et/ou stream de porno crades pour nous pondre des échanges entre les protagonistes sur leurs pratiques sexuelles (« J’t’ai déjà raconté quand ma femme a baisé ma voiture en mode poisson chat ? »). Alors oui, il y a bien une histoire de drogue, d’avocat véreux qui flaire un bon coup et se retrouve bouc émissaire car le coup a foiré (sans déconner…). Mais franchement, c’est incompréhensible, mal monté, mal amené (Mon pote qui se tourne vers moi après un changement de scène : « – Mais… pourquoi il est au Nouveau-Mexique là, il était aux USA y’a une seconde ? » « – Bwarf, j’sais pas.. »)

Le propos est vide de sens, les plans ne sont pas folichons, et les acteurs ont l’air de se faire autant chier que nous à débiter des inepties qui se veulent philosophico tupeuxpascomprendrec’estle7èmeart. Comble du désastre, le film se prend au sérieux.
Bref, à voir, perché, avec des potes, en version piraté.
Sûr que la soirée sera drôle.

 

Prometheus
par Nemarth

La préquelle de trop

Quand notre rédac chef préféré nous a demandé de faire un dossier sur les pires navets un nom est apparu brutalement dans mon esprit, j’ai su immédiatement de quoi j’allais parler : Prometheus, la préquelle de mon film de science fiction préféré, Alien. Réalisé par Ridley Scott himself (encore lui, décidément ce top des navets, c’est un peu le sien aussi) qui nous avait pourtant donné l’œuvre originale, ce film est clairement le pire film que j’ai jamais vu.


Décrire à quel point je hais ce film est difficile, alors je vais essayer de vous expliquer pourquoi je le déteste autant. Le métrage a pour ambition de nous apporter deux réponses, nous éclaircir sur deux mystères, un commun à toute la fiction et un autre bien plus spécifique à la licence Alien : l’origine de l’Humanité (rien que ça) et l’explication (que personne ne voulait avoir) de l’identité des extraterrestres et du vaisseau qu’on a le plaisir de voir au début du premier Alien.

Dire que le film se casse les dents sur les deux réponses est un doux euphémisme. En quelques minutes, le film devient un film de propagande créationniste, où les fameux extraterrestres auraient créé l’Humanité à leur image, avec comme seule raison donnée par un des personnages du film : « parce qu’ils le pouvaient ». Le foutage de gueule est complet. Ce propos est d’ailleurs totalement assumé : lorsqu’un des personnages interpelle l’héroïne en lui demandant sur quoi elle se base pour affirmer une telle ânerie et « remettre en question plus de trois siècles de Darwinisme » elle lui répond tout simplement : « C parse ke je le kroa, lol ! » Sidérant… Et le pire, c’est que le film lui donne raison !

Accumulant les incohérences et les approximations, the-secrets-of-prometheus-explained-by-reddit-2c55ebba2fle spectateur ne cesse de se demander : pourquoi c’est celui qui fait la carte qui se perd ? Pourquoi ils ont embauché un géologue si leur but c’est de rencontrer des extraterrestres ? Pourquoi ils sont plus avancé technologiquement que dans Alien alors que ça se passe dans le passé ? Pourquoi Charlize Theron a installé une machine médicale qui ne peut opérer que les hommes dans sa cabine ? Pourquoi lorsque Noomi Rapace se fait une césarienne dans la dite machine elle n’est pas endormie ? Pourquoi la machine la referme avec une agrafeuse ? Pourquoi le maquillage de vieux de Guy Pearce est aussi raté que celui du père Fourras ? Pourquoi ils ont réutilisé les clichés de « j’ai fait croire de dire que j’étais mort » et « je suis ton père » que plus personne ne trouve cool depuis la disparition des sac-bananes ? Pour finalement se demander tout simplement : pourquoi je continue de regarder cette merde ?

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Arrachant dans la violence d’une stupidité crasse tout le sel qui rendait Alien aussi mystérieux que subversif, Prometheus transforme tout ce qu’il touche en déchet, le casting absolument fantastique, la direction artistique remarquable (même si tout ce qui touche aux aliens est complètement raté), tout parait à jeter tant le propos est mauvais. D’une arrogance folle et d’un premier degré absurde Prometheus ne vous fera même pas rire, à éviter, absolument !

 

 

 

 

Jurassic Park 3
par Bolchegeek

« Ce que vous appelez une suite, je l’appelle viol d’un grand film. » Ian Malcolm

 

Des cadrages médiocres et une photo de téléfilm : dès les premières images, on comprend qu’on n’est plus chez Spielberg. Trois griffes viennent ravager le logo pour marquer le chiffre 3 : un effet de beauf qui augure tout le reste du film.

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« Le pouvoir dont vous usez ici ne requiert aucune discipline pour l’atteindre. Vous avez assimilé les travaux des autres et poursuivi dans la même voie. Vous n’avez pas acquis la connaissance par vous même alors, alors vous ne prenez aucune responsabilité. Vous vous êtes hissés sur des épaules de génies pour accomplir quelque chose le plus vite possible, et avant même de savoir ce que vous aviez vous l’avez breveté, emballé dans un joli papier cadeau plastique… et maintenant vous le vendez ! » Ian Malcolm

S’ensuit une introduction qui s’évertue à piétiner la figure iconique d’Alan Grant en se moquant de la merde pathétique qu’il est devenu, foulant du pied tout ce que le personnage était devenu à la fin du premier opus. Et le film de ne faire que ça à répétition, jusqu’à la nausée, avec cette façon minable de tout toujours transformer en gag qui donne l’impression que le film lui-même est l’un de ces spectateurs bovins qui passe sa séance à pouffer et à nous faire partager les commentaires débiles qu’il prend pour de l’esprit.

Jurassic Park, premier du nom, est de loin mon film préféré, grâce à un effet de nostalgie mêlé aux qualités que je n’ai cessé de lui trouver en grandissant : mise en scène de l’efficacité totale ; référence indéboulonnable en terme d’effets visuels ; intensité dramatique se promenant avec virtuosité de la peur à la poésie, du spectaculaire à l’intime ; dialogues cultes et personnage écrits de plume d’orfèvre ; musique inoubliable et thématiques fondamentales encore d’actualité.

Et des dinosaures.

Des PUTAINS de dinosaures !

Spielberg, grand artisan de l’imaginaire 80-90, lui a donné une suite un peu moins élégante mais très réussie avec Le Monde Perdu.

Toujours avec des dinosaures.

Et là, c’est le drame. Réalisé par Ridley Sc… Ah non pardon… par Joe Johnston – pourtant capable de bons divertissements (Chéri j’ai rétréci les gosses, Rocketeer, Jumanji, Captain America) – le film est une démonstration d’abandon cynique.

Avec des dinosaures.

jurassic-park-iii[voix française d’Eddy Murphy] « Hey Alan mec ! T’en as trop pris mec ! »

Dinosaures dont la première apparition sera un raptor parlant assis dans un avion. Bon sang même Nedry savait qu’il ne fallait pas toucher à l’enclos du respect… Puis un Spinosaure qui pète la nuque au T-Rex dans un clash façon Smackdown, pour satisfaire la logique des veaux cravateux : suite = surenchère = truc plus gros que le gros truc d’avant. Un beau symbole de cette purge brisant sans pitié la colonne des premiers, à l’instar de cet Alan Grant traîné dans la boue. Ensuite on nous expliquera que les raptors sont plus intelligents que les dauphins et qu’ils communiquent (incroyable, des animaux qui communiquent). Ce qui nous donnera droit à une apothéose de non-sens où Grant les fait partir en soufflant dans une reproduction de leur boîte crânienne. Ça c’était pour le charme des explications scientifiques des premiers (on ne sait d’ailleurs toujours pas comment on interrompt la mitose cellulaire) passée au mixeur du grand n’importe quoi qu’est ce truc.

Exit les personnages charismatiques, place à des têtards antipathiques qui oublient la scène d’après l’émotion de la scène d’avant. Exit les personnages malmenés, transformés par ce survival et toute l’empathie qu’on pouvait ressentir. Ici, on tue de l’homme de main et les gentils s’en sortent toujours. Exit le propos sur l’étique de la science et les conséquences de l’exploitation capitaliste.

  Jurassic Park 3 est un navet de première catégorie, pas juste parce que c’est un mauvais film (« c’est vraiment un gros tas de merde ») mais parce qu’il a le culot d’être un extrêmement mauvais Jurassic Park. Alors que son illustre prédécesseur était une leçon de cinéma de l’effet à tous les niveaux créatifs, lui restera à jamais dans les poubelles du 7ème Art comme une leçon de projet jamais pris au sérieux par aucun de ses participants. La bande-annonce de Jurassic World n’augure rien de très bon quand à un retour à des bases saines d’une franchise qu’il aurait mieux valu laisser éteinte.

 

Astérix aux jeux olympiques
par Petrocore

Pas de jeu de mots, de citation ou de phrase choc : c’est juste de la merde.

Non mais c’est vrai quoi ? Pourquoi je me casserais le cul à faire des efforts pour un film pareil ? Pourquoi je me fatiguerais à trouver des tournures de phrases chouettes ou des galéjades bien senties alors que les réalisateurs de ce truc ne se sont même pas donnés du mal pour faire un bon film ? Ce truc n’est d’ailleurs pas un film : ce truc est un produit marketing comme on en fait peu. 

asterix-aux-jeux-olympiques-4642356fxgle« Alors, mon bon Obélix, tu… » Non non, j’y arrive pas, C’EST DE LA MERDE C’EST TOUT !

Bon, essayons d’être un poil constructif et de vous montrer, grâce à des arguments objectifs, que ce film est une purge. Par exemple, tiens : Astérix et Obélix, à l’origine, doivent gagner les Jeux Olympiques pour permettre au jeune gaulois Alafolix d’épouser la princesse Irina. Je pourrais déjà m’étendre sur le fait que ce synopsis est pitoyable mais ce serait tirer sur les corbillards. Non, ce que j’aimerais vous pointer du doigt, c’est cette flemme humoristique qui a empêché les scénaristes de cette merde de donner à un des protagonistes un nom qui colle à l’univers de la BD. Alafolix. Y a même pas un début de jeu de mots, putain mais merde quoi ! Et histoire d’enfoncer le clou, vous savez comment s’appelle le personnage campé par Francis Lalanne dans Astérix ? Lalanix. Voilà.

Les gags et tentatives d’humour tombent toutes à plat, mais c’est ce qui arrive quand on paie les scénaristes en packs de bière pour pouvoir s’offrir la farandooooole de guests qui pullulent dans le film. Les célébrités, notamment sportives, s’enchaînent éhontément sans intérêt aucun. Enfin si, il y a quand même un but : essayer de pallier un manque de talent flagrant par la présence de ces gens censés rameuter dans les salles les spectateurs français qui, comme tout le monde le sait, sont des beaufs moyens qui crachent au bassinet dès qu’il y a du sportif connu dans les coins. Et bien non ! Le film s’est bien planté, les critiques et le public l’ont défoncé comme pas permis. Comme quoi, y a encore de l’espoir pour l’humanité.


Et allez, on égrène les cachetonneux dans une des pires séquences du cinéma MONDIAL

Pour couronner le tout, Astérix aux Jeux Olympiques est le film le plus cher du cinéma français, avec un budget de 78 millions d’euros (dont 10 millions pour les cachets des acteurs). Tout ça pour s’offrir une bande de sportifs, ainsi qu’Alain Delon et Benoit Poelvoorde qui font un concours de cabotinage tout le long du métrage, c’est pas glorieux. Allez je vais pas épiloguer là-dessus, j’ai des trucs plus intéressants à faire comme compter mes post-it par exemple. Si vous voulez vous taper un navet deluxe premium (pourquoi, je ne sais pas mais bon…) je vous conseille chaudement le téléchargement illégal de ce film. 

 

le roi Arthur
Par Flavius

Ni mythologique, ni historique, juste une erreur

Tout commence avec une bande-annonce un jour d’errance internet quelque part dans une faculté de Lettres en l’année 2004 de notre ère. Un jeune étudiant, le teint rayonnant de cadavre et l’oeil aussi luisant qu’une lune voilée découvrait, abasourdi, un film qui prétendait traiter la légende du roi Arthur au delà du mythe, dans la structure même de l’Histoire, avec ce grand « H », désignant par là la matière dont il était si friand.
Il se dit alors : « Chouette !

 

                                                                        Tout à la fin sonne comme une sentence définitive : « Au delà de la légende, la véritable histoire »…

 

Il prit donc place dans son cinéma habituel, peut être accompagné, il ne s’en souvient plus, mais avec au cœur des aspirations immenses avec cette générosité d’âme dont seuls sont capable les enfants. Vint le film… Laborieux, outré, clinquant… l’envie de dégobiller sur ses genoux faillit le faire défaillir. Mais parce qu’il était courageux, il tint bon, jusqu’à la fin… Il n’a plus jamais été le même… On venait de lui raconter que des supplétifs de l’armée romaine se battaient avec des couteaux de ninjas, faisaient des grigris moulinés genre Tigre et Dragons pendant les batailles, portaient des coiffures gominées du pire effet, que les Pictes avaient versé dans le bondage… Stupeur en somme.

 

18385350Les bouclettes, les épées doubles dans le dos, l’armure… ça sent fort la crédibilité historique

Le roi Arthur c’est ce genre de film à l’annonce putassière et aux prétentions mensongères qui ne sont là que pour l’effet de pub. Tout y est galvaudé par la dictature du « je donne à mon public ce qu’il veut voir et j’emballe tout ça dans un papier avec marqué dessus : c’est la vérité ». J’ai une très sainte horreur de ce genre de productions prétentieuses qui prétendent tout réinventer alors qu’elles ne sont que le prolongement des idées reçues les plus resucées… Les barbares par exemple n’y ont aucune subtilité ; ce sont des bourrins monolithiques et barbus, vêtus de peaux de bête aussi cons que des brebis dans un pâturage. Les « amateurs » de l’immondice se souviendront de cette inénarrable scène du lac gelé où nos chevaliers nouvelle sauce se plaisent à piéger la troupe des abrutis vociférants.

Le roi Arthur est une insulte tant au mythe qu’à l’Histoire, il se présente pour ce qu’il n’est pas et trouve le moyen d’être soporifique malgré les quintaux d’action imbécile déroulée à l’écran.

 

LazyLumps

Déjà petit, le troll Lazylumps collectionnait les cailloux. Après en avoir balancé un certain nombre dans la tronche de tout le monde, il est devenu le "Rédak' Chef" de la horde, un manitou au pouvoir tyrannique mais au charisme proche d'un mollusque. Souvent les nuits de délire on l'entend hurler "ARTICLE ! ARTICLE ! IL FAUT UN ARTICLE POUR DEMAIN".

3 réflexions sur “La rédac’ propose son top « Navets de luxe »

  • Flavius

    J’ai failli chroniquer Samouraï, une purge à la française extraordinairement mauvaise, pire qu’un lavement au vinaigre chaud comme naguère, et je me suis courageusement refusé à le télécharger. Donc dans cette affaire il existe une limite.

  • Nemarth

    Quand on regarde l’extrait d’Astérix, j’ai envie de dire non parce que même sans payer c’est une torture. Mais pour les autres films oui carrément et surtout si vous souhaitez faire du cinéma comme ça vous saurez exactement ce qu’il ne faut pas faire!

  • Eric Idle

    Mort de rire !!! Déjà tout ça ne me disait rien, maintenant je sais pourquoi je porterai mon choix ailleurs. Merci les Trolls !!!!
    (Dites, vous croyez vraiment que c’est une bonne idée d’encourager le téléchargement illégal, même de navets ?)

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