Smash Up : Plants VS Zombies VS Ninjas VS Pirates etc…

Qu’est ce qui pourrait être plus con qu’un jeu qui vous propose de choisir une faction parmi huit existantes (pirates, ninjas, sorciers, dinosaures, petit peuple etc.) pour vous foutre joyeusement sur la gueule, dans le but de prendre des bases ? La réponse est : Smash Up, qui vous propose de choisir DEUX factions et de les mixer pour vous foutre joyeusement sur la gueule dans le but de prendre des bases.

La dernière extension en date contient : les dragons, les héros grecs, les super-héros et les requins. Pourquoi pas ?

Double Trouble

Au début du jeu donc, chaque joueur choisit deux factions parmi les huit existantes : petit peuple, ninjas, sorciers, aliens, dinosaures, zombis, pirates et robots. Chacune d’entre elles a ses unités propres, ses actions, ses pouvoirs… Un rapide coup d’œil sur les cartes permet de voir quel est le style de jeu de chacune. Engagerez-vous des ninjas pour neutraliser des créatures et agir dans l’ombre ? Plutôt des sorciers pour pouvoir piocher et jouer des cartes supplémentaires ? Faire parler la force brute en choisissant les dinosaures ? Une fois les décisions arrêtées, on mélange les deux decks de faction et PAF ! voilà notre jeu.

Un certain nombre de bases seront posées sur la table, avec chacune leur effet et une valeur appelée « résistance ». Lorsque vous jouez une créature, vous la placez sur une des bases. Les autres joueurs en feront de même. Lorsque la somme des forces de vos créatures sera supérieure ou égale à la résistance de la base, cette dernière tombe ! Le joueur à avoir le plus de force sur la base récupère le plus de points de victoire (sauf exception), le deuxième en récupère moins, le troisième encore moins et le dernier macache ! Le premier arrivé à 15 points de victoire gagne. Facile, non ?

Un aperçu de quelques cartes. C’est n’imp’.

Évidemment, tout n’est pas si simple. Beaucoup de créatures ont des pouvoirs spéciaux, vous pouvez aussi jouer des actions pour changer la donne de la partie et les bases sont assez variées pour que les stratégies diffèrent. En tout cas, le fait de voir ce joyeux bordel se faire et se défaire sous nos yeux est assez délectable. Le synopsis du jeu étant à la base débile, on est assez heureux de savoir que la mécanique du jeu l’est tout autant.

Mais qu’est ce que c’est que ce bin’s ?

Bien que bardées de termes techniques que vous allez devoir vous fader pour jouer comme il faut (sérieusement : lisez les règles et apprenez-les. Sinon, vous allez ramer comme des porcs), une fois les cartes sur table, ça pète de partout. Il est rare de voir sa stratégie méticuleusement planifiée ne pas s’écrouler comme un château de cartes, tout ça parce que votre connard de voisin de gauche a décidé de terraformer la base sur laquelle vous aviez jeté votre dévolu. Et votre gros dinosaure équipé de visées-laser qui à lui seul comptabilise la moitié de la résistance de la base ? Égorgé par un maître ninja. Qu’importe : la bombe que vous avez posée sur la base d’à coté avec le petit peuple détruira la prochaine unité qui osera apparaître ici MOUAH HA HA HA ! Voilà en gros l’ambiance.

On parlait de règles, plus haut ? Et oui, il y en a pas mal et elles sont assez chargées en termes techniques résumant des actions « standards ». Néanmoins la lisibilité des cartes est exemplaire et les règles plus que claires, avec même un petit glossaire des termes pour vous permettre de vous y retrouver rapidement. Le jeu a été testé sur des noobs de première catégorie par mes soins (bisous ma puce) : non seulement ils comprennent, mais ils en redemandent ! Si ça c’est pas une preuve !

Voici une simulation de ce qui se passe sur la table quand vous jouez. J’exagère à peine.

Ne comptez pas sur les extensions pour arranger les choses : que peut-on attendre de boîtes qui rajoutent dans la mêlée une cavalerie-ours ? Des singes de l’espace ? Des fourmis géantes ? Une armada steampunk ? Mention spéciale à deux d’entre elles, ultra-thématiques :

  • L’extension dédiée à Lovecraft, qui inclut les Choses des Anciens, le village d’Innsmouth, le Culte de Cthulhu et l’Université Miskatonic. Elle a le mérite d’ajouter une toute nouvelle mécanique, la Démence, qui permet d’avoir des avantages moyennant des malus en fin de partie (et qui peuvent quand même vous coûter la victoire).
  • L’extension « Trop minions » qui ajoute les factions suivantes : les poneys, les chatons, les princesses et les fées. Pour rajouter un peu de douceur dans ce monde de brutes.

Je n’ai pas encore en ma possession la dernière « vous l’aurez voulu », mais il semblerait que les factions y aient été choisies par les joueurs eux-mêmes ! Putain d’idée de ouf !

Pour les gens qui préfèrent les trucs trop choupis, une extension leur est dédiée. La preuve en images.

Les amateurs de Magic et autres jeux de cartes du même acabit auront tôt fait de retrouver des mécaniques connues. Smash Up n’invente rien de ce coté mais applique la recette avec un savoir-faire impeccable, pour un cocktail détonnant. On regrettera cependant que trop peu de cartes puissent être jouées pas forcément pendant votre tour, ce qui fige un peu le jeu. En gros, quand vous avez joué, vous avez plus qu’à subir les éventuelles torgnolles (sauf si vous avez tout prévu. Mais dans Smash Up c’est pas facile). Enfin, ceux qui n’aiment pas trop que le hasard vienne fourrer son nez dans la partie n’y couperont pas : votre jeu sera extrêmement dépendant de la pioche. Et comme dirait l’autre « ah bah quand ça veut pas, ça veut pas ».

Verdict

Smash Up conviendra à merveille aux gens qui veulent se mettre sur la gueule, sur un plan ludique. On choisit deux factions, on mixe et on part à la conquête de bases en se frittant dans tous les sens. L’assimilation de règles au début du jeu doit être soigneusement préparée mais une fois les bases en tête, le reste suit aisément. Pour les gens qui cherchent un jeu fun, brutal et vite compréhensible, Smash Up est une bonne pioche. Sa légion d’extensions permettra aux plus acharnés de varier les plaisirs au maximum. Et vu la qualité du machin, ce ne serait pas étonnant.

Petrocore

Tout comme Narfi, Petrocore est issu de la sous-espèce des Trolls du Périgord (d'où son nom). Il se nourrit de tout ce qui passe à sa portée du moment que ça a été cuit dans de la graisse d'oie, voire de canard. Parce qu'il aime le gras, Petrocore est surtout versé dans la musique métal brutale et toutes sortes de produits faisant preuve d'un bourrinisme sans failles ou d'un humour pas fin.

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