Dead Landes : le fantastique au camping

Si je vous parle de François Descraques, la plupart d’entre vous qui ont trainé un peu sur Internet ces dernières années penseront bien évidemment à la série Le Visiteur du Futur ou encore au collectif Frenchnerd. Le mec revient avec sa nouvelle série, en collaboration avec François Uzan, diffusée sur France 4 tous les samedis soirs depuis le 3 décembre : Dead Landes – les Escapés.

Comme expliqué dans la bande-annonce, la série se passe donc à l’Escapade, petit camping miteux des Landes, tenu par Michel (Thomas VDB). Alors que l’été touche à sa fin et les clients s’en vont, une série de catastrophes pas très naturelles va bloquer un groupe de personnes dans le camping et la forêt environnante. Autour d’eux un brouillard mystérieux et mortel les coupe du monde. Mais sont-ils vraiment seuls ? Et que se passe-t-il réellement dans ce coin paumé ?

La série mélange des genres assez divers : survie post-apo, fantastique, huis clos, le drame, et le tout mixé avec quelques notes d’humour amenées par sa galerie de personnages qui n’ont pas l’air de tous réaliser ce qu’ils sont en train de vivre et où sont les priorités (Thomas VDB excellent en gérant de camping complètement déconnecté). François Descraques lui-même, décrit la série comme un mélange improbable entre Lost, Walking Dead et les Bronzés. Et la mayonnaise prend assez bien.

Filmé en caméra subjective à la mode du found footage (vous savez le projet Blair Witch, Paranormal Activity…), Dead Landes immerge le spectateur dans ce nouvel univers qu’il découvre en même temps que les protagonistes au fil des dix épisodes. On notera que, pour une fois, le procédé du found footage est justifié de bout en bout (en tout cas sur les sept premiers épisodes diffusés à l’heure où j’écris cet article), ce qui n’est pas forcément le cas dans toutes les œuvres utilisant le procédé. Le procédé donne un vrai dynamisme et un cachet « docu-réel »à l’histoire (en même temps c’est le but, hein) en combinant les images provenant de caméras d’une équipe de télé, de téléphones portables ou encore de caméras de surveillance.

C’est typiquement la série que j’ai envie de vous encourager à voir et à soutenir. Alors, oui, ça peut difficilement se comparer avec une série HBO ou Netflix mais justement. C’est une production française. Et quand on connait la morosité de certaines séries francophones et la frilosité des boites de prod’ à soutenir la fiction de genre en France, je pense qu’on peut faire l’effort de rallumer sa télé et de leur donner le maximum d’exposition pour montrer qu’il y a un public à qui ça parle. Soulignons quand même l’engagement de France 4 qui fait cet effort de mise en avant des fictions originales françaises depuis des années (Hero Corp, le Visiteur du Futur, Metal Hurlant Chronicles… entre autre).

Et si vous voulez aller plus loin dans l’univers de Dead Landes, je vous conseille aussi sa série spin-off Dead Floor, disponible sous format de web-série de cinq épisodes, dans laquelle on suit un groupe de six étudiants qui se retrouvent bloqués par la catastrophe dans la boîte de nuit l’Armagedance. Le tout en direct sur Periscope (ou une application dans le genre).

dead-floor-affiche

Vous pouvez retrouver Dead Floor en cliquant ici et Dead Landes sur le site de replay de France 4 ici (l’intégralité des épisodes devrait bientôt être dispo, sinon j’espère qu’ils le mettront quelque part en attendant un éventuel DVD/Blu-Ray).

Allez-y sans hésiter.

Dr Tyriel

"Je sers la Science et c'est ma joie"

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